CARACAS - Les autorités vénézuéliennes ont annoncé avoir étouffé dans l'oeuf hier une rébellion dans une base militaire proche de Valencia. Deux des auteurs de cette "attaque terroriste" ont été tués et sept autres interpellés, ont-elles dit.

Vingt "mercenaires" sont entrés dans la base militaire de Naguanagua, à 170 km à l'ouest de Caracas, peu avant 04h00 du matin dimanche, a annoncé le président vénézuélien Nicolas Maduro, avant de faire état de deux morts parmi les insurgés.

Le chef de l'Etat a félicité les forces armées pour avoir repoussé cette "attaque terroriste" dans un discours télévisé.

Selon une vidéo mise en ligne, le but de l'insurrection était de rétablir la démocratie dans le pays, secoué depuis des mois par une agitation anti-gouvernementale.

Certains des insurgés sont parvenus à voler des armes de la base et font l'objet d'"intenses recherches" des forces de sécurité, a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué. Sept personnes ont été arrêtées.

L'armée vénézuélienne a qualifié la rébellion de "démonstration de propagande" visant à déstabiliser le pays et a réaffirmé sa loyauté au président dans un communiqué.

La tension politique et sociale au Venezuela est vive depuis quatre mois avec des manifestations quasi quotidiennes contre le pouvoir en place, qui ont fait plus de 120 morts.

Elle s'est encore aggravée avec l'entrée en fonctions de l'Assemblée constituante élue le 30 juillet, en dépit du boycottage de l'opposition, et dont la première décision samedi a été le limogeage de la procureure générale, Luisa Ortega.

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SEOUL - Les ministres des Affaires étrangères des deux Corées se sont entretenus hier à Manille, rapporte l'agence sud-coréenne Yonhap sans faire état d'avancée lors de cette rencontre.

La capitale philippine, où se tient un forum régional sur la sécurité en présence des chefs de la diplomatie américaine et russe, a été le théâtre d'un intense ballet diplomatique au lendemain du vote unanime par le Conseil de sécurité des Nations unies de nouvelles sanctions sévères contre Pyongyang.

Ces sanctions punissent les nouveaux tests de missiles de longue portée effectués en juillet par la Corée du Nord.

Selon Yonhap, le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong-ho, a déclaré à son homologue du Sud Kang Kyung-wha que la proposition de Séoul d'améliorer les liens entre les deux pays "manqu(ait) de sincérité".

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JERUSALEM - Israël envisage de retirer sa licence à la chaîne de télévision qatarie Al Djazira, ainsi que l'accréditation de ses journalistes, et de fermer son bureau de Jérusalem, a déclaré le ministre israélien de la Communication, Ayoub Kara.

Ces mesures ne devraient pas toutefois entrer en vigueur dans l'immédiat car un processus légal est requis, a-t-on dit de source gouvernementale autorisée.

La chaîné a averti que tous les recours légaux seraient utilisés si Israël mettait à exécution ces menaces. Des journalistes du bureau d'Al Djazira en Israël ont dit n'anticiper aucune mesure imminente contre eux.

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WASHINGTON - Le vice-président américain, Mike Pence, a fermement démenti envisager de briguer la Maison blanche en 2020, comme l'écrit le New York Times.

"Les allégations dans cet article sont catégoriquement fausses et ne sont que le dernier exemple en date des tentatives développées par les médias pour diviser l'Administration" du président Donald Trump, dit Mike Pence dans un communiqué.

Dans son article, le New York Times écrit que des élus du Parti républicain préparent la formation d'une "campagne fantôme" pour 2020 sans Donald Trump.

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GENEVE - Carla Del Ponte, ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda âgée de 70 ans, a annoncé hier qu'elle quittait la Commission d'enquête indépendante de l'Onu sur la Syrie, en raison du manque de volonté politique du Conseil de sécurité.

"Je quitte cette commission qui n'est portée par aucune volonté politique", a-t-elle dit, ajoutant que son rôle se résumait à celui d'"alibi". "Je n'ai aucun pouvoir tant que le Conseil de sécurité ne fait rien", a-t-elle déclaré. "Nous sommes impuissants, il n'y a pas de justice pour la Syrie."

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KINSHASA - Des affrontements armés à caractère ethnique ont fait une cinquantaine de morts en République démocratique du Congo, vendredi près de Kalemi, dans la province du Tanganyka, bilan le plus lourd enregistré depuis des mois, rapportent des travailleurs humanitaires.

Violences à caractère ethnique et raids de l'armée gouvernementale contre des rebelles ont fait des centaines de morts cette année en RDC et contraint des millions de personnes à fuir leur domicile.

Les Nations unies craignent une propagation de ces violences à tout le pays dans un climat politique tendu qui a vu le président Joseph Kabila se maintenir au pouvoir en décembre malgré l'expiration de son mandat.

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PARIS - Le parquet anti-terroriste a été saisi après un incident hier soir à la tour Eiffel, où un individu souffrant de troubles psychiatriques a été maîtrisé après avoir tenté de forcer un des contrôles de sécurité du monument, a-t-on appris de source judiciaire.

De source proche de l'enquête, on indique que l'homme, un Français d'origine mauritanienne né en 1998, a crié "Allah akbar" ("Dieu est grand"), qu'il était armé d'un couteau qu'il n'a pas utilisé avant de se laisser arrêter.

L'enquête a été confiée à la section anti-terroriste de la brigade criminelle (SAT) et à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). La piste d'un acte terroriste avait été écartée dans un premier temps au vu du profil de l'individu, "qui a des antécédents psychiatriques".

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PARIS - La République en Marche comme le Parti socialiste ont salué la mémoire de la sénatrice et ancienne ministre Nicole Bricq, une des premières élues PS à avoir rallié Emmanuel Macron, qui est décédée hier des suites d'une chute accidentelle.

Le chef de l'Etat a réagi sur son compte Twitter en évoquant "une femme libre, au grand sens de l'État". "J'apprends avec tristesse son décès. Cette amie engagée nous manquera beaucoup", a-t-il dit.

Son ancien chef de cabinet au ministère du Commerce extérieur, Philippe Bonnefoy, a déclaré à l'AFP que Nicole Bricq était morte à l'hôpital de Poitiers (Vienne) où elle avait été transportée à la suite d'une chute dans un escalier sur son lieu de vacances, en Charente. Elle était âgée de 70 ans.