(Actualisé avec voyages de Bolton et Jeffrey)

WASHINGTON, 4 janvier (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo effectuera la semaine prochaine une tournée au Moyen-Orient et cherchera notamment à obtenir lors de son étape à Ryad des informations actualisées sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a annoncé vendredi le département d'Etat.

Le journaliste, qui s'était exilé aux Etats-Unis et publiait régulièrement des chroniques dans le Washington Post, a été tué le 2 octobre dernier à l'intérieur du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Son corps n'a pas été retrouvé.

Le procès de onze suspects s'est ouvert jeudi à Ryad.

Un haut responsable du département d'Etat a estimé vendredi que les explications fournies jusqu'à présent par les autorités saoudiennes n'avaient "pas encore franchi le seuil de la crédibilité".

A propos de la Syrie, ce responsable a souligné que "nous n'avons pas de calendrier déterminé de retrait pour nos forces".

"Juste pour clarifier les choses, notre présence militaire en Syrie ne sera pas éternelle. Le président a pris la décision du retrait et nous élaborons des plans pour mener cela à bien désormais", a dit le responsable, qui informait la presse de la tournée de Mike Pompeo.

Il a toutefois souligné que "ce retrait sera effectué de telle manière que nous et nos alliés et partenaires maintiendrons sans cesse la pression sur l'Etat islamique et ne laisserons aucun vide dans lequel les terroristes pourraient s'engouffrer".

Outre Ryad, Mike Pompeo s'arrêtera en Jordanie, en Egypte, à Bahrein, aux Emirats arabes unis, au Qatar, à Oman et au Koweit. Son déplacement est prévu du 8 au 15 janvier.

Parallèlement, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, se rendra dans les prochains jours en Israël et en Turquie pour discuter lui aussi du retrait américain de Syrie.

En Turquie, Bolton sera accompagné du chef d'état-major interarmes américain, le général Joseph Dunford, et de l'émissaire spécial des Etats-Unis pour la Syrie, James Jeffrey.

Le département d'Etat a également annoncé que James Jeffrey assumerait dorénavant le rôle d'envoyé spécial des Etats-Unis pour la coalition anti-EI, précédemment attribué à Brett McGurk, qui a démissionné à la suite de l'annonce du retrait américain de Syrie par Donald Trump le 19 décembre dernier.

Le Pentagone a également fait savoir vendredi que les Forces démocratiques syriennes, milices arabo-kurdes soutenues par les Etats-Unis, avaient repris à l'EI la ville de Kachmah dans l'est de la Syrie le 2 janvier, après s'être emparées de Hajin le 25 décembre. (Susan Heavey, Lesley Wroughton et Arshad Mohammed; Henri-Pierre André, Eric Faye et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)