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MASCATE, 10 novembre (Reuters) - Les deux journées de discussions menées à Oman sur le programme nucléaire de l'Iran entre le ministre iranien des Affaires étrangères, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et la représentante européenne Catherine Ashton n'ont pas permis de surmonter les divergences à deux semaines de la date butoir pour un accord sur cette question.

Seuls des progrès minimes ont été enregistrés et le département d'Etat a résumé la rencontre en indiquant que les échanges avaient été "durs, directs et sérieux".

La porte-parole Jen Psaki n'a pas fourni de détails sur le contenu des entretiens entre Mohammad Javad Zarif, John Kerry et Catherine Ashton qui avaient décidé de prolonger lundi la rencontre qui devait, au départ, se résumer à la seule journée de dimanche.

Un responsable de la délégation iranienne a confirmé à Reuters que les positions des deux camps n'avaient pas connu de changement significatif avant une nouvelle réunion des négociateurs le 18 novembre à Vienne.

"Après des heures de négociations nous avons fait de faibles progrès", a dit ce responsable iranien. "Des divergences demeurent et il nous faut encore combler les écarts entre nos positions", a-t-il ajouté.

Une nouvelle réunion est prévue mardi à Mascate, la capitale de l'émirat, au niveau des diplomates afin de préparer le tour de table en Autriche la semaine prochaine.

Samedi soir, Mohammad Javad Zarif avait déclaré à la télévision iranienne qu'il souhaitait parvenir à "une solution fondée sur le respect mutuel et la coopération" et a répété que les sanctions internationales contre Téhéran avaient été "inefficaces".

Les pays occidentaux et Israël soupçonnent les Iraniens de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que dément Téhéran.

John Kerry a déclaré la semaine dernière que les négociations deviendraient beaucoup plus compliquées si un accord ne devait pas être conclu avant le 24 novembre, ajoutant que le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) ne prévoyait pas - pour le moment de prolonger les discussions au-delà de cette date.

Interrogé dimanche sur CBS, le président américain Barack Obama a déclaré qu'il existait toujours un "profond fossé" entre l'Iran et les Occidentaux sur ce dossier nucléaire.

(Parisa Hafezi; Pierre Sérisier pour le service français)