par Allyn Fisher-Ilan

JERUSALEM, 22 juillet (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va demander l'aval officiel de son gouvernement pour relancer les négociations de paix avec les Palestiniens sous la houlette des Etats-Unis, apprend-on dimanche soir auprès d'un responsable israélien.

Dans ce contexte, l'accord de principe entre Israéliens et palestiniens annoncé vendredi soir par le secrétaire d'Etat américain pour une reprise des négociations pourrait ne pas se concrétiser aussi vite que prévu.

De fait, aucune date n'a été fixée pour envoyer des négociateurs à Washington, ajoute ce responsable israélien, alors que John Kerry avait indiqué vendredi soir que Tzipi Livni, ministre israélienne et la Justice et le négociateur palestinien Saëb Erekat pourraient se rendre à Washington "vers la semaine prochaine, à peu près".

Le responsable israélien précise qu'il reste à déterminer si le gouvernement dans son ensemble devra se prononcer sur les propositions de John Kerry lors de sa prochaine réunion dimanche 28 juillet ou si une réunion restreinte au cabinet de sécurité suffira.

Benjamin Netanyahu demandera aussi l'autorisation de son gouvernement pour répondre à la demande des Palestiniens de libération de prisonniers politiques en geste de bonne volonté. Leur élargissement se produira en quatre étapes et durera plus de neuf mois, indique le responsable israélien.

Le Premier ministre israélien devra surmonter les objections des ministres d'extrême-droite à cette libération et à la restitution aux Palestiniens des territoires pris lors de la guerre des Six-Jours en 1967.

Pour ce faire, il présentera les discussions proposées par John Kerry "comme un processus stratégique pour renforcer les relations avec les Etats-Unis", explique-t-on. Benjamin Netanyahu insistera sur l'importance de ces relations compte tenu de la menace constituée par les projets nucléaires iraniens et les conflits civils en Syrie et en Egypte, dit-on encore.

Le chef du gouvernement israélien sait pouvoir compter, dans l'opposition, sur le Parti socialiste qui lui a promis de soutenir toute décision en faveur de la paix dans le cas d'une opposition d'un des membres du gouvernement.

En cas d'accord sur les concessions territoriales, un référendum sera sans doute organisé.

Du côté palestinien, le président Mahmoud Abbas n'a pas lui non plus accepté officiellement les termes de la relance des négociations de paix. Il veut avoir l'assurance qu'Israël négociera un retrait basé sur les frontières d'avant la guerre des Six-Jours. (Danielle Rouquié pour le service français)