DUBAI, 6 octobre (Reuters) - Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, a suscité dimanche des moqueries d'Iraniens sur le réseau Twitter, après avoir laissé entendre au cours d'une interview télévisée que le port du jean était interdit dans la République islamique.

Au cours d'un entretien à la chaîne persanophone de la BBC, Benjamin Netanyahu a réitéré l'exigence israélienne de voir Téhéran mettre fin à son programme d'enrichissement de l'uranium, mais de nombreux Iraniens ont surtout retenu ses propos sur l'interdiction supposée de certaines pratiques.

"Je pense que si les Iraniens étaient libres, ils porteraient des jeans, écouteraient de la musique occidentale et participeraient à des élections libres", a-t-il dit.

Or, si les femmes iraniennes doivent porter le voile et arborer des tenues peu révélatrices en public, les jeans ne sont pas interdits, ce qui a conduit des dizaines de personnes à se prendre en photographie avec le vêtement en question et à publier le résultat sur leur compte Twitter.

"M. Netanyahu, voici un magasin iranien d'armes de destruction massive", peut-on lire dans l'un des tweets, accompagné d'une image d'une boutique de jeans, initialement publiée par une agence semi-officielle.

Twitter est officiellement bloqué par le gouvernement iranien, mais de nombreux habitants utilisent des logiciels pour contourner l'interdiction. (Yeganeh Torbati; Julien Dury pour le service français)