WASHINGTON, 8 janvier (Reuters) - Le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, se rendra du 20 au 23 janvier en Egypte, en Jordanie et en Israël, a annoncé lundi la Maison blanche, une tournée initialement prévue en décembre après la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël.

Dans un communiqué, la présidence précise que Pence s'entretiendra avec le président égyptien Abdel Fattah al Sissi, le roi Abdallah de Jordanie et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Pence, favorable depuis longtemps à la décision de Trump concernant Jérusalem, se rendra aussi au Mur des lamentations et s'exprimera à la tribune de la Knesset, le Parlement israélien.

La décision de Trump, le 6 décembre dernier, de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y déplacer l'ambassade américaine a suscité de vives critiques dans la région et de la part de la communauté internationale.

"Sous la direction du président Trump, le vice-président se rend au Moyen-Orient pour réaffirmer notre engagement à oeuvrer avec les alliés des Etats-Unis dans la région pour éradiquer l'extrémisme qui menace nos générations futures", a déclaré Alyssa Farah, une porte-parole de Pence.

Le vice-président entend discuter avec ses interlocuteurs des "moyens de travailler en commun pour lutter contre le terrorisme et améliorer notre sécurité nationale", a ajouté Farah.

Le statut de Jérusalem, où se trouvent des lieux saints musulmans, juifs et chrétiens, est l'un des obstacles les plus épineux à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens, qui sont furieux de la décision de Trump et ont refusé de rencontrer Pence.

Israël considère Jérusalem comme sa capitale éternelle alors que les Palestiniens veulent que leur Etat indépendant ait pour capitale Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville dont Israël s'est emparé en 1967 lors de la guerre des Six-Jours et qu'elle a ensuite annexée.

La communauté internationale ne reconnaît pas la souveraineté israélienne sur l'ensemble de la ville.

Pence avait reporté son voyage initialement prévu le mois dernier en Egypte et en Israël afin de rester à Washington et prendre part au vote au Sénat de la réforme fiscale voulue par Trump. (Jeff Mason et Mohammad Zargham; Jean Terzian pour le service français, édité par Henri-Pierre André)