(Actualisé, Letta convoque une réunion pour jeudi, § 2)

ROME, 1er juillet (Reuters) - L'ancien président du Conseil italien Mario Monti a menacé lundi de rompre avec le gouvernement d'union conduit par Enrico Letta, faute d'une accélération des réformes économiques et d'une dissipation des tensions entre ses composantes.

Cette menace a conduit le président du Conseil à convoquer une réunion jeudi avec ses partenaires de la coalition et les chefs des groupes parlementaires. "Je suis sûr que nous pourrons résoudre ces problèmes", a-t-il dit aux journalistes lors d'une visite en Israël.

La coalition centriste Choix citoyen de Monti a trop peu d'élus au Parlement pour faire tomber le gouvernement mais son avertissement témoigne de l'inquiétude croissante face aux dissensions droite-gauche qui pèsent sur les réformes.

"Sans changement de cap, nous pensons que nous ne pourrons pas soutenir à long terme un gouvernement de plus en plus en proie aux ambiguïtés", écrit Mario Monti sur sa page Facebook.

L'ancien président du Conseil, qui a tenu pendant un peu plus d'un an les rênes d'un cabinet d'experts formé en novembre 2011, au plus fort de la crise financière, s'est notamment attaqué à la réforme des retraites et à celle du code du travail, ainsi qu'à l'assainissement des comptes publics.

S'il se dit satisfait des débuts d'Enrico Letta, aux affaires depuis la fin avril, il juge nécessaire de venir à bout des divergences entre les différentes composantes de la coalition gouvernementale, mais aussi des désaccords internes, afin d'entamer les réformes nécessaires, selon lui, à la reprise de la croissance. (Catherine Hornby, Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)