Les ministres des affaires étrangères saoudien, qatari, émirati, égyptien et jordanien, ainsi que les représentants palestiniens, souligneront la "position arabe appelant à un cessez-le-feu immédiat, à l'acheminement de l'aide humanitaire et aux moyens de mettre fin à la dangereuse détérioration qui menace la sécurité de la région", a déclaré le ministère dans un communiqué vendredi.

Israël a attaqué la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, en représailles à un raid mené le 7 octobre contre Israël par des militants du Hamas, qui a fait 1 400 morts et pris plus de 240 otages. Le nombre de civils tués à Gaza a dépassé les 9 000, et les conditions humanitaires dans l'enclave sont devenues désastreuses.

M. Blinken, qui est arrivé en Jordanie vendredi après avoir rencontré les dirigeants israéliens, a déclaré que les États-Unis étaient déterminés à ce qu'il n'y ait pas de deuxième ou de troisième front dans le conflit. Il a également appelé Israël à prendre des mesures pour protéger les civils à Gaza.

Les ministres arabes tiendront une réunion avant de s'entretenir avec M. Blinken, précise le communiqué.

Le roi Abdallah a déclaré au chancelier allemand Olaf Scholz, lors d'un appel téléphonique vendredi, que la communauté internationale devait de toute urgence faire pression en faveur d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza afin de protéger les civils, a indiqué la cour royale.

Le monarque a déclaré que la campagne militaire d'Israël n'aboutirait pas et que le seul moyen de parvenir à une paix permanente était de relancer les négociations sur la création d'un État palestinien indépendant aux côtés d'Israël.

Les négociations menées sous l'égide des États-Unis en vue d'une "solution à deux États", à savoir l'indépendance palestinienne dans les territoires occupés par Israël, sont gelées depuis près de dix ans.

La Jordanie est un allié fidèle des États-Unis et partage une frontière avec la Cisjordanie et Israël. Préoccupé par le risque d'un conflit plus large, Amman a renforcé la sécurité de ses frontières et demandé à Washington de déployer des systèmes de défense antiaérienne Patriot.

Le monarque a déclaré qu'il craignait que la guerre de Gaza ne déclenche un nouveau déplacement de Palestiniens vers la Jordanie, où vit déjà une importante population de Palestiniens dépossédés de leurs terres lors de la création d'Israël en 1948.