(Répétition en raison d'un mastic en toute fin de texte) (Actualisé avec Jordanie, diplomates, précisions)

RAMALLAH, Cisjordanie, 29 décembre (Reuters) - Des délégations arabes des Nations unies ont discuté lundi une résolution palestinienne qui demande la conclusion d'un accord de paix avec Israël d'ici un an et un retrait des territoires occupés d'ici fin 2017.

Plusieurs diplomates occidentaux ont dit à Reuters avoir été surpris par la poussée soudaine des Palestiniens qui souhaitent soumettre dans les prochains jours une version définitive de la résolution au Conseil de sécurité de l'Onu.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a fait part de son intention au secrétaire d'Etat américain John Kerry au cours d'une conversation téléphonique, rapporte l'agence de presse palestinienne Wafa.

L'ambassadrice de Jordanie aux Nations unies, Dina Kawar, a indiqué que les pays arabes, dont elle est l'unique représentante au Conseil de sécurité de l'Onu, soutiendraient les Palestiniens mais que la Jordanie préfèrerait ne pas brusquer les choses.

"Concernant la Jordanie, nous aurions aimé tenir plus de consultations", a-t-elle déclaré. Elle avait auparavant exprimé le souhait d'une résolution soutenue par les 15 membres du Conseil de sécurité, dont les Etats-Unis.

Plusieurs Etats européens vont également dans ce sens.

Selon des responsables palestiniens, le texte appelle à la reprise des négociations en vue de parvenir à un accord sur la base des frontières de 1967, avant l'occupation par Israël de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.

L'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont est issu Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a fait savoir que la proposition visait à établir un accord de paix avec Israël d'ici un an et la fin de l'occupation d'ici fin 2017.

Les Etats-Unis, qui ne souhaitent pas voir ce sujet abordé avant les élections israéliennes de mars, ont fait savoir qu'ils étaient hostiles à cette initiative, tout comme Israël.

"Nous ne pensons pas que cette résolution soit constructive", a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, ajoutant que les délais évoqués avaient "plus de chance d'entraver des négociations plutôt que de les faire aboutir".

"Nous pensons que la résolution ne prend pas en compte les besoins légitimes d'Israël en matière de sécurité et la satisfaction de ces besoins, partie intégrante d'un accord durable."

Selon des responsables palestiniens, la version définitive du projet de résolution présente Jérusalem-Est comme la capitale du futur Etat palestinien, alors que la première mouture du texte, présentée par la Jordanie le 17 décembre proposait de faire de la ville une capitale commune aux Israéliens et aux Palestiniens. (Ali Sawafta; Tangi Salaün et Agathe Machecourt pour le service français)