Nouveau vote. Les discussions se poursuivent entre le gouvernement britannique et l'opposition travailliste afin d'éviter une sortie "chaotique et dommageable" (dixit la députée travailliste Yvette Cooper). Les députés ont voté hier soir. A 313 voix contre 312, ils sont en (petite) majorité à être prêts à reporter une nouvelle fois le Brexit pour ne pas risquer une sortie sans accord. Cette proposition doit encore être approuvée par la chambre haute du Parlement (vote aujourd'hui) et par l'ensemble des pays membres de l'UE (qui doit d'ailleurs se réunir mercredi prochain pour un Conseil extraordinaire). Initialement prévu le 29 mars, la date du Brexit a déjà été reportée au 12 avril.

Accord commercial sino-américain en vue. Donald Trump et le vice-Premier ministre chinois Liu He, vont s'entretenir ce jeudi dans le bureau ovale de la Maison Blanche, a priori à 16h30 (soit 22h30 heure de Paris). Après trois jours de négociations avec le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer, il semblerait qu'un accord soit sur le point d'être conclu. D'après Bloomberg et le Wall Street Journal, une date pour un sommet entre les présidents américain et chinois pourrait être annoncée aujourd'hui, un autre signal positif.


Indices PMI des services. Aux Etats-Unis, l'indice publié par Markit est ressorti en hausse (55.3 contre 54.8 attendu et précédemment). L'indice PMI chinois a affiché sa plus forte accélération en 14 mois (à 54.4). En Espagne (56.8), en Italie (53.1), en Allemagne (55.4) et plus largement en zone euro (53.3), les indices ont agréablement surpris. En France aussi, il a rebondi et est ressorti au-dessus des attentes, bien qu'il reste sous le seuil des 50 (à 49.1). Au Royaume-Uni la statistique a déçu en révélant une contraction de l'activité (à 48.9, contre 51.3 en février et un consensus de 51.0). 
 
Divergence sur la production des services en France, qui a raison ? Une économiste d'UniCredit s'interroge sur le gap existant entre l'indice PMI calculé par Markit et les indicateurs comparables mesurés par l'INSEE et la Banque de France (voir graphique). Alors que l'étude de Markit fait état d'une contraction de l'activité dans les services depuis ce début d'année, les deux autres études montrent une certaine stabilité de l'activité non-manufacturière en France. Tullia Bucco a constaté que le PMI a, historiquement, pointé dans "la bonne direction" et qu'il a devancé les deux autres indicateurs, ce malgré un échantillon d'entreprises plus restreint. L'économiste avance également qu'en réalisant une régression, même sous le niveau des 50 points, l'indice reste compatible avec une croissance modérée de la production des services (en rythme annualisé), et que le secteur des services devrait continuer à "servir de tampon face à l'affaiblissement du secteur manufacturier".