Londres (awp/afp) - Le Royaume-Uni a nettement relevé sa prévision de croissance pour 2019, l'année du Brexit, à 1,6%, contre 1,3% prévu précédemment, a annoncé lundi le ministre des Finances, Philip Hammond.

La croissance est "résistante" a déclaré le ministre lors d'une déclaration budgétaire à la Chambre des communes, citant l'évaluation de l'Office for Budget Responsability (OBR), l'organisme public chargé des prévisions officielles. L'OBR a également relevé sa prévision à 1,4% pour 2020, contre 1,3%.

Les pouvoirs publics prévoient donc une accélération de la croissance l'an prochain, malgré les incertitudes entourant l'issue des négociations sur le Brexit. Ils ont d'ailleurs révisé à la baisse à 1,3% leur estimation pour 2018, contre 1,5% jusqu'à présent.

M. Hammond a par ailleurs confirmé, en s'appuyant sur l'OBR, une amélioration des finances publiques en cours, ce qui devrait permettre à son gouvernement de dépenser plus à l'avenir, à condition que Londres trouve un accord avec l'UE sur le Brexit, prévu en mars.

Le ministre a annoncé que la dépense publique allait être passée en revue l'an prochain afin d'identifier les champs possibles d'investissement.

"Je peux indiquer aux Britanniques que leur dur travail paye et que la période d'austérité est en train de se terminer", a-t-il déclaré, après une décennie de stricte discipline des finances publiques.

Pour l'heure, il indique toutefois préférer garder des marges de manoeuvre afin d'avoir "la force de frappe pour intervenir" si l'économie doit être soutenue dans les prochains mois.

Il a d'ailleurs augmenté les fonds alloués à la préparation du Brexit d'un demi-milliard de livres, à 4,2 milliards de livres.

afp/rp