ALGER-GRANDE MANIFESTATION CONTRE LA CANDIDATURE BOUTEFLIKA

ALGER - Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans le centre d'Alger après les prières du vendredi pour dénoncer la candidature du chef de l'Etat sortant Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, à l'élection présidentielle du 18 avril.

Il s'agit de la plus imposante manifestation depuis huit ans dans la capitale algérienne.

Une heure après le début du rassemblement, des dizaines de milliers de personnes étaient dans la rue. La police a tiré des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser la foule qui scandait notamment "Bye, bye Bouteflika !".

"Nous envoyons un message clair: 'Assez de Bouteflika'", a déclaré un manifestant.

Au pouvoir depuis 1999, le président, qui brigue un cinquième mandat, a été victime d'un accident vasculaire cérébral en 2013. Depuis lors, il n'apparaît quasiment plus en public.

Ses adversaires politiques doutent qu'il soit capable d'assurer un nouveau mandat et s'inquiètent que l'Algérie soit gouvernée en son nom et dans l'ombre par ses conseillers.

Une personne est morte à Alger au cours d'une bousculade survenue pendant des heurts entre policiers et manifestants, a-t-on appris de source bien informée.

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L'UE PRÊTE À DONNER DES GARANTIES SUR LE CARACTÈRE TEMPORAIRE DU BACKSTOP

BERLIN - L'Union européenne est disposée à donner au Royaume-Uni de nouvelles garanties sur le fait que le backstop irlandais ("clause de sauvegarde") ne sera que temporaire, a déclaré vendredi le négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit, Michel Barnier.

"Nous savons qu'en Grande-Bretagne, on redoute que le backstop ne puisse maintenir éternellement un lien entre le pays et l'UE", déclare Michel Barnier dans une interview au journal allemand Die Welt de samedi.

"Ce n'est pas le cas. Et nous sommes prêts à donner de nouvelles garanties, des assurances et des clarifications sur le fait que le backstop ne doit être que temporaire", continue-t-il.

"Nous ne reviendrons pas sur le backstop", a-t-il dit. "Il représente une garantie. Nous ne voulons pas en tirer parti. Et c'est aussi le cas lorsqu'on assure son habitation. C'est prévu seulement pour le pire des cas", a expliqué le négociateur européen.

Il déclare d'autre part à Die Welt que tout report de la date du Brexit (qui doit normalement intervenir le 29 mars en fin de journée) doit servir un objectif clair, qui est de sortir de l'impasse. Selon lui, il est peu probable que l'UE s'oppose à un report de la date de départ du Royaume-Uni, tant que ce pays cherche sérieusement une solution pour sortir de l'imbroglio actuel.

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TRUMP DEMANDE À PÉKIN DE RETIRER TOUTES LES TAXES SUR LES PRODUITS AGRICOLES US

WASHINGTON - Donald Trump a demandé à la Chine de retirer immédiatement tous les droits de douane sur les produits agricoles américains en raison des progrès dans les négociations commerciales mais aussi car il a reporté le relèvement des droits de douane sur les importations chinoises, fixé initialement ce vendredi.

"J'ai demandé à la Chine de retirer immédiatement tous les droits de douane sur les produits agricoles (dont le boeuf, le porc, etc.) en raison des progrès dans les négociations commerciales", écrit le président américain sur Twitter.

"Et je n'ai pas relevé leur seconde tranche de droits de douane à 25% le 1er mars. C'est très important pour nos grands agriculteurs - et pour moi!", ajoute-t-il.

Donald Trump a annoncé dimanche le report de la date butoir du 1er mars, après laquelle il menaçait de porter de 10% à 25% les droits de douane sur 200 milliards de dollars (176 milliards d'euros) d'importations chinoises si aucun accord n'était conclu entre les Etats-Unis et la Chine sur plusieurs de ses exigences.

--- ELECTIONS EUROPÉENNES: JUPPÉ AFFICHE SA PROXIMITÉ AVEC MACRON

PARIS - Alain Juppé, en passe d'entrer au Conseil constitutionnel, a affiché vendredi sa proximité avec Emmanuel Macron en vue notamment des élections européennes du 26 mai qui doivent, selon l'ancien Premier ministre (ex-Les Républicains), permettre un "vrai choix" entre pro-européens et eurosceptiques.

Désormais tenu à un devoir de réserve, le maire démissionnaire de Bordeaux s'est cependant gardé d'apporter un soutien explicite au chef de l'Etat, avec lequel il s'est entretenu en début de matinée dans la capitale girondine.

"Je souhaite vraiment de tout coeur qu'à la fin du mois de mai il y ait un vrai débat européen et un vrai choix proposé aux Français entre ceux qui croient à l'Europe, qui y croient vraiment, et ceux qui n'y croient pas vraiment ou n'y croient pas du tout", a-t-il déclaré à des journalistes.

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FRANCE ET PAYS-BAS JOUENT L'APAISEMENT SUR AIR FRANCE-KLM

PARIS - La France et les Pays-Bas se sont engagés vendredi à oeuvrer ensemble à l'amélioration des performances d'Air France-KLM après plusieurs jours de tensions créées par l'entrée soudaine de l'Etat néerlandais au capital du groupe aérien.

Les ministres français et néerlandais des Finances Bruno Le Maire et Wopke Hoekstra, qui se sont rencontrés pendant une heure et demie à Paris, ont annoncé le lancement d'un groupe de travail conjoint, censé rendre d'ici fin juin des conclusions permettant de dissiper tout malentendu.

"Nous voulons aujourd'hui, à la suite de cet échange, ouvrir une nouvelle page de l'histoire du groupe Air France-KLM", a déclaré le ministre français aux côtés de son homologue devant la presse à Bercy.

"Nous avons surtout voulu nous tourner vers l'avenir avec un seul objectif qui est un objectif partagé : faire du groupe Air France-KLM la compagnie aérienne la plus performante au monde", a ajouté Bruno Le Maire, qui s'est abstenu de critiquer à nouveau l'opération boursière des Pays-Bas.

Le gouvernement néerlandais a créé la stupeur mardi en France en annonçant son entrée au capital d'Air France-KLM, d'abord à hauteur de 12,68% puis de 14%, soit quasiment le même niveau que l'Etat français, avec la volonté affichée de défendre ses intérêts au sein du groupe aérien.

"Je suis conscient que notre prise de participation n'est pas très orthodoxe mais elle part de bonnes intentions", a déclaré Wopke Hoekstra vendredi, sans s'étendre sur les motivations de son gouvernement.

Dans un entretien aux Echos publié vendredi soir, le ministre explique que l'opération devait nécessairement se faire sous le sceau du secret et considère par ailleurs que la compagnie aérienne doit gagner en compétitivité.

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LE MAIRE REDIT SON SOUTIEN AU RAPPROCHEMENT STX-FINCANTIERI

VERSAILLES (Yvelines) - Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a réaffirmé vendredi le soutien du gouvernement français au projet de rachat des Chantiers de l'Atlantique, à Saint-Nazaire, par l'italien Fincantieri.

"STX-Fincantieri se fera, parce que nous le voulons, parce c'est notre ambition et parce que c'est notre intérêt face à la naissance de géants des chantiers navals, notamment en Asie", a déclaré Bruno Le Maire lors d'un forum franco-italien organisé à Versailles (Yvelines) par le Medef et son équivalent italien, la Confindustria, auquel participait également son homologue Giovanni Tria.

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DÉFICIT BUDGÉTAIRE EN HAUSSE À 17,3 MDS D'EUROS FIN JANVIER

PARIS - Le déficit du budget de l'Etat français s'est établi à 17,3 milliards d'euros à fin janvier, en hausse de 6,5 milliards par rapport à la même période il y a un an, selon les données publiées vendredi par le ministère de l'Action et des Comptes publics.

Au 31 janvier, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) atteignent 31,6 milliards d'euros contre 33,6 milliards un an plus tôt, soit une baisse de 5,9% à périmètre constant comme courant par rapport à la fin janvier 2018, en raison d'effets calendaires sur les dépenses du budget général.

A la même date, les recettes (nettes des remboursements et dégrèvements) s'élèvent à 19,3 milliards d'euros, contre 25,7 milliards à fin janvier 2018, soit une baisse de 24,6%, quel que soit le périmètre considéré.