A son arrivée à Londres en 2013 en provenance de son Canada natal, Carney avait accepté de rester à la BoE jusqu'en 2018, puis il a prolongé son mandat d'un an en 2016 afin d'aider le Royaume-Uni dans son processus de sortie de l'Union européenne prévue en mars prochain.

"Bien que j'aie déjà accepté de prolonger mon mandat pour aider à un Brexit en douceur, je suis disposé à faire tout ce que je peux en plus pour favoriser à la fois un Brexit en douceur et une transition efficace à la Banque d'Angleterre", a-t-il déclaré devant la Commission du Trésor au Parlement.

"Le chancelier (ministre des Finances Philip Hammond) et moi-même en avons discuté. J'imagine qu'une annonce sera faite en temps voulu."

La presse britannique a rapporté la semaine dernière que Philip Hammond voulait que Mark Carney reste plus longtemps, ce qui lui permettrait de se consacrer entièrement aux négociations en vue du Brexit dans les mois à venir.

Le gouverneur de la banque centrale a ajouté mardi qu'il serait peut-être plus facile de lui trouver un successeur une fois connues les modalités de sortie de l'UE du Royaume-Uni.

Il a également averti que l'économie britannique subirait un choc si le pays quittait l'UE sans accord, en notant que moins de 20% des entreprises britanniques se préparaient à un scénario de Brexit dur.

De son côté, Silvana Tenreyro, membre du comité de politique monétaire de la BoE, a déclaré devant la Commission du Trésor que la banque centrale devrait attendre de constater l'impact de sa hausse des taux du mois d'août avant de prendre une nouvelle initiative.

Elle juge que l'inflation se maintiendra légèrement au-dessus de l'objectif de 2% de la BoE mais qu'il y a des risques à la baisse, liés surtout au risque d'une stagnation de l'inflation dans les services et d'un coût du travail plus faible que prévu.

(David Milliken et Kylie MacLellan, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)