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SUNDERLAND, Angleterre, 16 mars (Reuters) - Nigel Farage, figure de proue du camp du Brexit au Royaume-Uni, a participé samedi au départ d'une marche prévue sur 430 kilomètres pour dénoncer une "trahison" par le Parlement des résultats du référendum de juin 2016.

"Nous sommes ici en cette semaine où le Parlement fait son maximum pour trahir le résultat (du référendum sur le) Brexit", a dit l'ancien dirigeant du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (Ukip).

"On commence à voir qu'il ne veut pas quitter (l'Union européenne) et le message de cette marche, c'est: si vous pensez que pouvez marcher sur nous tous, nous marcherons sur vous en retour", a-t-il poursuivi.

Cette marche de la contestation, partie sous une pluie battante, doit rallier les abords du Parlement de Westminster, à Londres, le 29 mars, soit le jour où le Royaume-Uni était censé sortir de l'UE, jusqu'au vote survenu jeudi soir à la Chambre des communes, quand les parlementaires se sont prononcés en faveur d'un report.

Son point de part, Sunderland, a été choisi parce que c'est cette ville du nord-est de l'Angleterre qui a été la première, après la clôture du référendum du 23 juin 2016, à annoncer que les partisans du divorce avec l'Union européenne étaient majoritaires dans ses bureaux de vote.

Une centaine de personnes étaient présentes au départ. Les organisateurs de cette "March To Leave" (la marche pour partir) espèrent que leurs rangs se gonfleront à mesure que les marcheurs se rapprocheront de Londres.

Pour Nigel Farage, qui se dit prêt à repartir en campagne à la tête d'un Parti du Brexit si, de report en report, le Royaume-Uni devait finir par participer aux élections européennes, fin mai, ce qui se passe ces jours-ci à Westminster est la preuve que les élites britanniques veulent mettre en échec le résultat du référendum de juin 2016, quand 52% des électeurs se sont prononcés en faveur d'un divorce avec l'Union européenne.

"Stop à la trahison du Brexit" et "Leave Means Leave" (Partir, c'est partir), pouvait-on lire sur les pancartes.

Farage n'entend pas accomplir la totalité du parcours, mais a précisé qu'il se joindrait aux marcheurs sur un tiers de leur trajet vers la capitale. (Scott Heppell Henri-Pierre André pour le service français)