par Karl Plume

CHICAGO, 6 avril (Reuters) - Edward Snowden et Glenn Greenwald, le journaliste qui a relayé l'an dernier ses révélations sur les programmes de surveillance américains, ont participé samedi par visioconférence au rassemblement annuel de l'antenne américaine d'Amnesty International à Chicago.

Il s'agirait de leur première apparition publique depuis que l'ancien sous traitant de la National Security Agency (NSA) a obtenu l'asile en Russie.

L'informaticien et l'ex-journaliste du Guardian, qui intervenait du Brésil, ont été acclamés par le millier de personnes venues assister à l'événement.

Tout deux ont mis en garde contre la collecte de "métadonnées", c'est à dir les numéros des appelants et des appelés, l'heure et la durée des appels, qu'ils jugent plus intrusive que l'écoute directe des conversations ou la lecture des courriers électroniques. Ils ont en outre souligné l'importance de la liberté de la presse.

Les révélations d'Edward Snowden ont suscité un tollé international et contraint Barack Obama à fixer des limites aux activités des services de renseignement.

Le président des Etats-Unis a annoncé le mois dernier son intention de demander au Congrès d'agir en ce sens, tout en autorisant les pouvoirs publics à accéder aux métadonnées lorsqu'ils le jugent nécessaire.

"Les métadonnées sont ce qui permet une véritable compréhension détaillée, un recensement précis des activités privées pendant toute notre vie. Elles montrent nos relations, nos affinités politiques et nos activités réelles", a expliqué Edward Snowden.

Glenn Greenwald, qui a lancé récemment le magazine en ligne The Intercept, a quant à lui promis de nouvelles révélations sur les abus des services de renseignement.

"Mon espoir et ma conviction, c'est qu'en informant davantage sur l'ampleur des abus (...), les gens s'y intéressent plus.

"Notez ce que je dis. Mettez une étoile dessus et revenez dans deux mois pour me dire si je n'ai pas tenu parole", a-t-il ajouté. (Jean-Philippe Lefief pour le service français)