BRASILIA - Les opérations de vote sont en cours au Brésil pour le second tour de l'élection présidentielle dont le chef de file de l'extrême droite, Jair Bolsonaro, reste le grand favori, en dépit d'un recul de dernière minute dans les intentions de vote.

Les derniers sondages autorisés, publiés hier soir, créditait encore le candidat du Parti social-libéral de huit à dix points d'avance sur Fernando Haddad, son adversaire du Parti des travailleurs (PT).

Au premier tour, le 7 octobre, Bolsonaro avait frôlé la victoire avec 46% des voix contre 29% pour Haddad.

Ciro Gomes, chef de file du centre gauche arrivé en troisième position au premier tour avec un score de 12%, a refusé d'appeler à voter en faveur de Haddad.

Les derniers bureaux de vote fermeront à 19h00, heure de Brasilia (21h00 GMT).

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PITTSBURGH, Pennsylvanie - Robert Bowers, qui a tué onze personnes dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie, sera présenté demain à un juge.

Vingt-neuf chefs d'inculpation ont été retenus contre lui, dont violence avec armes, infraction à la législation sur les armes et violation des lois sur les droits civiques. Plusieurs sont passibles de la peine de mort.

Bowers, qui a été blessé avant d'être arrêté, ne cache pas son antisémitisme. "Mort à tous les juifs !", a-t-il crié en faisant irruption dans la synagogue, rapporte la chaîne de télévision KDKA, citant des sources policières.

Il a publié de nombreux articles antisémites sur internet, dont le dernier a été diffusé samedi matin. Il y reproche à Donald Trump de ne pas avoir fait le nécessaire pour empêcher les juifs de "contaminer" les États-Unis.

Les onze personnes qu'il a tuées à l'intérieur de la synagogue Tree of Life, pendant un office religieux, étaient âgées de 54 à 97 ans. Six personnes, dont quatre policiers, ont par ailleurs été blessées. Deux se trouvent dans un état grave.

L'antisémitisme "doit être condamné et combattu partout où il se présente", a souligné hier Donald Trump.

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BERLIN - Les élections régionales ce dimanche dans le Land de Hesse, dans l'ouest de l'Allemagne, pourraient fragiliser davantage les partis de la Grande Coalition au pouvoir, deux semaines après un revers historique en Bavière pour l'allié de la CDU de la chancelière Angela Merkel.

Ce Land est dirigé par une coalition CDU-Verts, mais les intentions de vote mesurées par les instituts de sondage suggèrent un nouveau revers pour les partis de la coalition au pouvoir à Berlin.

La CDU est créditée de 28% des voix, contre 38% aux précédents élections dans le Land, en 2013, devant le SPD et les Verts qui obtiendraient 20% des suffrages, contre 31% et 11% il y a cinq ans. L'AfD est donnée à 12%.

"Est-ce que la Hesse va faire exploser la GroKo aujourd'hui ?", titrait ce matin le journal Bild am Sonntag, qui publie un sondage de l'institut Emnid montrant que l'alliance CDU-CSU d'Angela Merkel est créditée au niveau national de 24% des intentions de vote, le SPD est à 15%.

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ISTANBUL - Les dirigeants russe, allemand, français et turc réunis hier après-midi à Istanbul ont souligné l'importance d'un cessez-le-feu durable en Syrie et ont souhaité qu'un comité chargé de rédiger une nouvelle constitution se réunisse avant la fin de l'année.

Ankara, qui soutient une partie des rebelles, et Moscou, principal allié de Damas, se sont entendus le mois dernier sur l'instauration d'une zone démilitarisée dans la province d'Idlib, dernier bastion des rebelles, dans le nord-ouest du pays. L'accord a permis d'éviter une offensive de grande envergure dans cette région où vivent trois millions de civils, dont plus de la moitié sont des déplacés.

Dans leur communiqué conjoint, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et la chancelière allemande Angela Merkel souhaitent aussi la convocation d'un comité constitutionnel d'ici la fin de l'année.

La création de ce comité formé de 150 membres a été décidée fin janvier lors d'une conférence de paix organisée à Sotchi. Le gouvernement, l'opposition et les Nations unies doivent désigner chacun un tiers des délégués.

DAMAS - Le Musée national de Damas, qui était fermé depuis le début de la guerre civile, en mars 2011, a partiellement rouvert aujourd'hui, nouvelle illustration d'un retour à la normale après les victoires des forces gouvernementales, qui ont repris la quasi-totalité des positions rebelles avec l'aide décisive de l'armée russe.

D'autres pièces reprises aux insurgés ou récupérés après leur vente à l'étranger ont été exposées ce mois-ci à l'Opéra de Damas.

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PARIS - La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a estimé aujourd'hui que les écoles devaient rester d'abord des "lieux de savoir", à deux jours de la présentation en conseil des ministres des pistes du gouvernement pour renforcer la sécurité des établissements scolaires.

"L'école, ça n'est pas une maison de redressement. L'école c'est un lieu où le savoir doit primer", a déclaré la garde des Sceaux au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a dit vendredi ne pas exclure la présence physique de forces de l'ordre dans les établissements, notamment des quartiers sensibles, après l'agression d'une enseignante par un lycéen de Créteil qui a relancé la question de la sécurité dans l'enceinte des lycées.

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PARIS - Le gouvernement exclut de transiger sur la fiscalité verte, en dépit des questionnements suscités par la nouvelle hausse des taxes sur les carburants prévue en 2019, mais promet de revaloriser les aides aux particuliers.

Pour ce faire, Bercy prévoit notamment de faire participer les constructeurs au financement du renforcement programmé de la prime à la conversion écologique, destinée à aider les Français à s'équiper en véhicules moins polluants.

"Une bonne politique, c'est de garder son cap. Nous ne ferons pas de retour en arrière", assure le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire dans un entretien au Parisien dimanche, tout en disant entendre "les remarques et les inquiétudes des Français."

Depuis le début de la discussion des textes budgétaires à l'Assemblée mi-octobre, les critiques de l'opposition, de droite comme de gauche, se sont notamment cristallisées sur l'aspect "punitif" de la montée en charge de la fiscalité écologique pour le pouvoir d'achat, dans un contexte où les cours du pétrole sont déjà élevés.

Une réunion est prévue demain entre Bruno Le Maire, le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy et les constructeurs automobiles "afin d'évoquer les mesures permettant d'accélérer la transition écologique du parc automobile", selon l'agenda diffusé par Bercy.