BRASILIA - Jair Bolsonaro, candidat de l'extrême droite brésilienne qui a frôlé la victoire dès le premier tour de l'élection présidentielle au Brésil, a annoncé hier qu'il ne modifierait pas sa ligne politique dans l'optique du second tour, dans trois semaines.

Le candidat du Parti social-libéral, nostalgique déclaré de la dictature militaire de 1964-1985, est arrivé très largement en tête du premier tour de scrutin, dimanche, avec 46% des voix.

Son score est bien supérieur aux intentions de vote mesurées dans les derniers sondages publiés avant le scrutin. Il affrontera au second tour, le 28 octobre prochain, le candidat du Parti des travailleurs (PT), Fernando Haddad, crédité de 29% des voix.

Le triomphe de l'ancien officier a également profité à son Parti social-libéral (PSL), en passe de devenir la deuxième force politique au Congrès, dont les 147 millions d'électeurs brésiliens étaient appelés, parallèlement à la présidentielle, à renouveler l'intégralité de la Chambre des députés et les deux tiers des 81 élus du Sénat.

Des projections établies sur la base de résultats préliminaires montrent que le PSL, qui ne comptait que huit sièges de députés dans le Parlement sortant, pourrait en compter 51 dans la future assemblée. Seul le Parti des travailleurs ferait mieux, avec 57 députés.

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WASHINGTON - Le juge Brett Kavanaugh veut mettre la bataille pour sa nomination à la Cour suprême des Etats-Unis derrière lui, a-t-il déclaré lundi lors de sa cérémonie d'investiture à la Maison Blanche, au cours de laquelle Donald Trump s'est excusé au nom de tous les Américains pour la "souffrance terrible" qu'il a dû endurée.

"Au nom de notre nation, je souhaite présenter des excuses à Brett et à l'ensemble de la famille Kavanaugh pour la douleur et la souffrance terrible que vous avez été contraints d'endurer", a déclaré le président américain.

Le magistrat, âgé de 53 ans et choisi par Trump pour remplacer dans la plus haute juridiction américaine le juge Anthony Kennedy parti à la retraite, a obtenu 50 voix contre 48 lors du vote en séance plénière du Sénat.

La nomination de Kavanaugh a tenu en haleine les Etats-Unis depuis que le juge a été accusé le mois dernier d'agression sexuelle par plusieurs femmes. En plus de sa dimension politique, le débat a pris une tournure sociétale et personnelle lorsque Christine Blasey Ford, une professeure d'université, a déclaré que Kavanaugh l'avait sexuellement agressée en 1982 quand ils étaient lycéens.

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LUXEMBOURG - Les ministres de l'Environnement de l'Union européenne, réunis aujourd'hui à Luxembourg, vont tenter de s'accorder sur le sujet épineux de la réduction des émissions de CO2 des voitures et utilitaires d'ici à 2030.

L’Allemagne, premier producteur européen de véhicules à moteurs, veut s’en tenir à la proposition de la Commission européenne visant à réduire de 30% les émissions de CO2 d'ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2021.

Dix-sept pays, dont la France et les Pays-Bas, sont prêts à soutenir un objectif à 40%, comme l'a proposé le Parlement européen la semaine dernière.

En cas d’accord au Conseil, les négociations avec les eurodéputés et la Commission européenne débuteraient dès demain, dans la perspective de parvenir à un texte définitif d’ici à la fin de l’année.

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PARIS - Près d'une semaine après le départ du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, l'exécutif s'apprête à dévoiler une nouvelle équipe gouvernementale à l'issue d'un remaniement plus large qu'initialement prévu, qui doit permettre à Emmanuel Macron de donner un "nouveau souffle" à son quinquennat.

Comme après les élections législatives de 2017, le Premier ministre Edouard Philippe pourrait remettre sa démission au chef de l'Etat avant de se voir reconduire dans ses fonctions et être chargé de former le nouveau gouvernement, une option sur laquelle ni l'Elysée ni Matignon n'ont souhaité se prononcer.

Il pourrait également, comme l'a souligné le président de l'Assemblée nationale et pilier de la Macronie Richard Ferrand dans le Journal du Dimanche, prononcer un discours de politique générale et solliciter un vote de confiance à cette occasion.

Seule certitude, le Premier ministre est attendu à l'Elysée pour son "traditionnel déjeuner du lundi" avec Emmanuel Macron, avec qui il a été "évidemment en contact étroit" tout au long du week-end pour peaufiner ce remaniement, souligne son entourage.

Selon toute vraisemblance, la nouvelle équipe gouvernementale devrait être composée avant mercredi, date du prochain conseil des ministres et du départ dans l'après-midi d'Emmanuel Macron pour un déplacement en Arménie où se tient le sommet de la Francophonie.

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PARIS - Airbus a annoncé hier la nomination de Guillaume Faury au poste de président exécutif du groupe, confirmant des informations publiées par Reuters le 28 septembre.

Guillaume Faury, qui succédera à Tom Enders, prendra ses fonctions à compter de la prochaine assemblée générale du groupe prévue le 10 avril 2019.

Denis Ranque continuera d’exercer la fonction de président du conseil d’administration jusqu’au terme de son mandat, en avril 2020, comme le prévoit la procédure d’échelonnement des mandats adoptée par l’assemblée générale en 2016.

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PARIS - La cour d'appel de Paris a rejeté un recours de Nicolas Sarkozy contre son renvoi devant un tribunal correctionnel pour corruption active et trafic d'influence, dans une des affaires le mettant en cause, a-t-on appris auprès de source judiciaire. Mais un autre recours reste à examiner.

Les juges d'instruction chargés de ce dossier avaient suivi en mars dernier le réquisitoire du parquet national financier (PNF) et ordonné le renvoi en correctionnelle de l'ancien chef de l'Etat, sans attendre l'issue de ce recours, au grand dam de ses avocats qui avaient introduit un recours contre ce réquisitoire.

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PARIS - Les avocats d'UBS ont engagé hier une bataille juridique et procédurale pour faire obstacle, dès la première audience, à la poursuite du procès de la plus grande banque suisse devant le tribunal correctionnel de Paris.

UBS, sa filiale française et six de leurs dirigeants ou ex-cadres sont accusés d'avoir aidé des milliers de contribuables français à échapper au fisc entre 2004 et 2012.

Leurs avocats ont accusé le parquet national financier (PNF) d'avoir contourné le "verrou de Bercy" moribond en poursuivant UBS pour "blanchiment aggravé de fraude fiscale" plutôt que pour complicité de fraude fiscale, moins sévèrement sanctionnée.

Le projet de loi sur la lutte contre la fraude, en cours d'examen à l'Assemblée nationale, met fin à ce monopole très controversé de l'administration sur les décisions de poursuite judiciaire pour les infractions fiscales.

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PARIS - Le Fonds monétaire international a revu, à son tour, en baisse ses prévisions de croissance pour l'économie mondiale sur fond de montée des incertitudes liées aux tensions commerciales et à la situation de certains pays émergents.

Si la croissance régulière amorcée mi-2016 se poursuit, elle est "devenue moins équilibrée et pourrait avoir atteint son pic dans certaines grandes économies", avertissent ses économistes dans leurs perspectives économiques d'automne publiées aujourd'hui.

Ils soulignent que certains des grands risques identifiés en début d'année, au premier rang desquels "la hausse des barrières douanières et l'inversion des flux de capitaux des pays émergents dont les fondamentaux économiques s'affaiblissent et où le risque politique monte, sont devenus plus prononcés ou se sont matérialisés en partie".

Pour ces raisons, le FMI table sur une croissance globale stabilisée à 3,7% en 2018 comme en 2019, soit le même rythme qu'en 2017 et 0,2 point de moins qu'il ne l'escomptait encore mi-juillet.