Si l'évolution des marchés s'est faite n'a pas vraiment connu d'accrocs en 2017, il pourrait en être autrement cette année. BFT IM défend ainsi l'idée d'une année 2018 en deux temps. D'un côté, le premier semestre devrait rester dans la lignée de 2017, toujours marqué par une croissance économique solide, une progression des bénéfices des sociétés et des banques centrales toujours accommodantes.

"La croissance en Europe devrait rester forte, en particulier au cours du premier semestre 2018. Cette croissance est de nouveau uniformément répartie et profite à tous les pays de la zone euro. La France est pleinement partie prenante de ce mouvement, souligne Mabrouk Chetouane, Directeur de la Recherche et de la Stratégie de BFT IM. Le chômage devrait continuer à baisser, ce qui devrait se traduire par des pressions à la hausse sur les salaires."

Concernant la politique monétaire, l'heure de la normalisation a certes sonné mais le resserrement des conditions financières va se faire lentement. "On peut attendre de la BCE un arrêt progressif du programme de rachat d'actifs entre septembre et décembre 2018, puis une première remontée du taux de facilité de dépôt au cours du premier semestre 2019", envisage Mabrouk Chetouane.

En clair, la normalisation des politiques monétaires devrait se matérialiser de manière plus prégnante sur la seconde moitié de l'année. Selon BFT IM, les investisseurs vont être confrontés à un autre défi au second semestre 2018 : le retour du risque politique. "L'incertitude politique va se renforcer au deuxième semestre, à la fois dans la zone développée et dans les pays émergents", souligne Laurent Gonon, Directeur des Gestions de BFT IM.

Les élections au Mexique (juillet) et au Brésil (octobre) pourraient avoir un impact sur les marchés émergents, en particulier sur les devises. Au Royaume-Uni, de nouvelles tensions liées à la poursuite des négociations du Brexit pourraient survenir, ce qui incite à rester à l'écart des actifs britanniques. Des incertitudes pourraient enfin apparaître aux Etats-Unis en fin d'année avec les élections de mi-mandat où les Républicains pourraient perdre leur majorité au Sénat.