PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues dans le vert mardi à l'ouverture dans le sillage de la clôture positive à Wall Street la veille, les investisseurs se montrant confiants à l'entame de la réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine (Fed) et avant les chiffres des prix mensuels à la consommation aux Etats-Unis.

Les contrats à terme sur indices suggèrent une progression de 0,58% pour le CAC 40 à Paris, de 0,71% pour le Dax à Francfort, de 0,45% pour le FTSE 100 à Londres et de 0,72% pour l'EuroStoxx 50.

La Fed publiera mercredi son communiqué de politique monétaire à l'issue de deux jours de réunion, tandis que ceux de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque du Japon (BoJ) sont attendus respectivement jeudi et vendredi avant ceux la semaine prochaine de la Banque d'Angleterre (BoE) et de la Banque nationale suisse (BNS).

Même si les banques centrales d'Australie (RBA) et du Canada (BoC) ont surpris la semaine dernière en optant pour un nouveau tour de vis monétaire, les investisseurs veulent croire que la fin de la remontée des taux d'intérêt aux Etats-Unis est proche.

"Dans l'ensemble, les marchés boursiers ont réagi positivement aux prévisions selon lesquelles le cycle de la politique monétaire pourrait approcher de son pic", soulignent les analystes d'ANZ dans une note.

Cet optimisme, qui porte les valeurs à forte croissance et les secteurs sensibles à la conjoncture économique, sera cependant mis à l'épreuve des chiffres des prix à la consommation pour le mois de mai aux Etats-Unis, prévus à 12h30 GMT.

En attendant la publication vendredi des données définitives des prix à la consommation en zone euro pour le mois de mai, l'inflation en Allemagne a été confirmée à 6,3% sur un an. L'indice ZEW du moral des investisseurs, qui a enregistré le mois dernier une dégradation plus marquée que prévu, est attendu à 09h00 GMT.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse lundi, le S&P-500 et le Nasdaq terminant à des pics depuis avril 2022.

L'indice Dow Jones a gagné 0,56% à 34.066,33 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 0,93% à 4.338,93 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,53% à 13.461,92 points.

Alors qu'Oracle (+7%) s'est établi à un pic inédit avant la publication après-clôture de ses résultats trimestriels, les gains enregistrés par les géants technologiques, dont Amazon et Apple, ont porté le S&P-500 qui a repris 21% de ses pertes d'octobre dernier.

Parmi les onze principaux secteurs du S&P-500, huit ont terminé la séance dans le vert, au premier rang desquels les technologies de l'information.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini sur un gain de 1,84% à 33.030,25 points et le Topix, plus large, a pris 1,16% à 2.264,79 points.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) gagne 0,17%.

En Chine, lq banque centrale du pays a abaissé mardi son taux directeur à court terme pour la première fois en 10 mois, dans le but de restaurer la confiance sur le marché et de soutenir la reprise post-pandémique. Mais les inquiétudes économiques et les risques géopolitiques limitent les gains.

Le SSE Composite de Shanghai abandonne 0,11%, tandis que le CSI 300 progresse de 0,17%.

CHANGES/TAUX

Le dollar recule de (-0,20%) mardi face à un panier de devises de référence alors que le marché évalue la probabilité d'un statu quo sur les taux aux Etats-Unis à 80%.

L'euro s'affiche à 1,0786 dollar (+0,27%) après avoir touché un sommet depuis le 24 mai à 1,0792 dollar.

La livre sterling se négocie à 1,2554 dollar (+0,34%).

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans reflue de 2,7 points de base à 3,7357%, tandis que son équivalent allemand de même échéance s'affiche quasiment stable, à 2,379%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier retrouve des couleurs mais les gains sont limités avant les décisions de la Fed: le Brent prend 0,52% à 72,21 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,3% à 67,32 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Tangi Salaün et Kate Entringer)

par Claude Chendjou