Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers sont orientés à la baisse vendredi et ont creusé leurs pertes après la publication de l'indice des prix à la production aux Etats-Unis pour le mois de juillet, qui progresse plus que prévu.

Wall Street a ouvert en baisse et vers 13H45 GMT, le Dow Jones reculait de 0,17%, le S&P 500 lâchait 0,86% et le Nasdaq 0,49%.

En Europe, Paris cédait 1,32%, Francfort 1,02% et Milan 1,02%. A Zurich, le SMI cédait 0,73%.

Londres reculait de 1,26%, après la hausse de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni au deuxième trimestre comparé au premier, qui conforte les anticipations d'une nouvelle hausse de taux de la banque centrale britannique (BoE) en septembre.

Les investisseurs ont accueilli à 14H30 GMT la publication de l'indice des prix à la production (PPI) aux Etats-Unis en juillet.

"La trajectoire des prix à la production s'est largement normalisée aux Etats-Unis, mais le rebond un peu plus important que prévu du PPI en juillet n'a pas plu aux marchés actions", a commenté Alexandre Baradez, analyste d'IG sur X (ex-Twitter).

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s'établissaient à 4,14% vers 13H45 GMT, contre 4,11% la veille.

Du côté des devises, le dollar reculait de 0,13% face à l'euro, à 1,0966 dollar pour un euro.

A 14H00 GMT, les regards se tourneront vers l'indice Michigan de confiance des consommateurs.

La veille, l'indice des prix à la consommation, principale mesure de l'inflation, est ressorti un peu en dessous des prévisions des analystes, ce qui n'a pas suffi à totalement apaiser leurs craintes sur une éventuelle nouvelle remontée des taux directeurs de la banque centrale américaine, la Fed.

La présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, a par ailleurs déclaré à Yahoo! Finance que "ce n'est pas un seul chiffre qui déclare" la "victoire" de la Fed sur l'inflation. "Il y a encore du travail à faire. Et la Fed s'est pleinement engagée à ramener résolument l'inflation à son objectif de 2%", a-t-elle estimé.

UBS se débrouille seule ___

UBS (+4,10% à Zurich) a renoncé aux mesures de soutien de l'État et de la banque centrale destinées à faciliter le rachat de Credit Suisse, estimant qu'elles ne sont plus nécessaires.

KKR et l'Italie sur la même ligne pour TIM ___

Le gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni s'est allié jeudi au fonds d'investissement américain KKR en vue d'une offre conjointe visant à racheter le réseau fixe de l'opérateur historique Telecom Italia (TIM).

Le ministère de l'Économie compte prendre une part allant "jusqu'à 20%" dans la future société de TIM (+0,07% à Milan) regroupant son réseau fixe et sa filiale de câbles sous-marins, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

Du côté du pétrole et du gaz ___

Les prix du pétrole hésitaient sur la direction à suivre vendredi, entre la révision à la hausse des prévisions de croissance de la demande de brut par l'AIE, et l'augmentation de l'inflation aux Etats-Unis qui pourrait ouvrir la voie à une autre hausse de taux de la Fed.

Vers 13H40 le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, était stable (+0,05%) à 86,44 dollars, tout comme le West Texas Intermediate (WTI) (-0,02%) à 82,80 dollars.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne pour le gaz naturel, se stabilisait à 36,75 euros le mégawattheure (MWh).

afp/rp