(Reuters) - Wells Fargo a fait état vendredi d'une baisse de son bénéfice au deuxième trimestre, la banque américaine indiquant avoir dépensé davantage pour conserver les dépôts dans un contexte de concurrence intense.

Le revenu net d'intérêt de Wells Fargo, qui mesure la différence entre ce qu'une banque gagne sur les prêts et ce qu'elle paie pour les dépôts, a chuté de 9% à 11,92 milliards de dollars (10,95 milliards d'euros) au deuxième trimestre, en deçà des attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 12,12 milliards de dollars selon un consensus LSEG.

Le coût moyen des dépôts a grimpé à 1,84% au deuxième trimestre, contre 0,71% un an plus tôt, a indiqué la banque, qui a réaffirmé que son revenu net d'intérêts pourrait chuter de 7% à 9% cette année.

Le bénéfice net a chuté à 4,91 milliards de dollars pour les trois mois se terminant le 30 juin, contre 4,94 milliards de dollars un an plus tôt, a déclaré Wells Fargo.

Les banques doivent composer avec les taux d'intérêts élevés dans un contexte inflationniste qui décourage les clients potentiels de contracter de nouveaux prêts.

"Les attentes en matière de taux continuent de changer (...) Nous devrons, je l'espère, voir comment cela se passe et comment cela se traduit dans les faits", a déclaré le directeur financier Michael Santomassimo.

Les activités de banque d'investissement ont été l'un des points forts de l'activité de Wells Fargo au deuxième trimestre, JPMorgan ayant également fait état d'un bond de 25% de son bénéfice au deuxième trimestre vendredi, en partie grâce à l'augmentation des frais de banque d'investissement.

"Nous avons continué à voir une croissance de nos revenus basés sur les commissions, compensant une baisse attendue du revenu net d'intérêt", a déclaré le PDG Charlie Scharf dans un communiqué.

Les revenus de la banque d'investissement de Citi ont augmenté de 38% pour atteindre 430 millions de dollars.

(Reportage Noor Zainab Hussain et Manya Saini à Bangalore et Saeed Azhar à New York; version française Elena Smirnova; édité par Augustin Turpin)