Ce dernier, qui détient plus de 9,5% du capital de Telecom Italia, et Vivendi, premier actionnaire de l'opérateur avec une part de 24%, s'opposent depuis plus d'un an sur la gouvernance du groupe italien de téléphonie et la manière de relancer l'entreprise, engluée dans une dette de 25 milliards d'euros.

La CDP est récemment montée à près de 10% du capital de Telecom Italia, devenant le deuxième actionnaire de l'opérateur.

Entrée au capital de Telecom Italia en avril dernier, la CDP, contrôlée par le Trésor italien, est devenue un acteur important de cette bataille pour l'opérateur historique italien, que Rome considère comme un actif stratégique.

Elliott, qui a pris le contrôle du conseil de TIM en mai 2018, prône une scission du réseau de TIM et sa fusion avec son concurrent Open Fiber, une idée aussi défendue par le gouvernement italien, alors que Vivendi veut voir le groupe conserver le contrôle de son principal actif.

Une nouvelle passe d'armes entre les deux groupes se profile lors de l'assemblée générale prévue le 29 mars, au cours de laquelle les actionnaires de TIM doivent se prononcer sur la proposition de Vivendi de révoquer cinq des dix membres du conseil d'administration issus de la liste d'Elliott et de les remplacer par cinq administrateurs indépendants.

(Agnieszka Flak, Elvira Pollina et Stefano Bernabei, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Matthieu Protard)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Telecom Italia