A paraître trop gourmand beaucoup se brûlent les ailes. Vivendi, qui chute de 3,24% à 16,115 euros à la Bourse ce matin, confirme la véracité de cet adage. GVT, l'opérateur de télécoms brésilien que le groupe diversifié cherche à céder dans le cadre de la revue stratégique de ses actifs a perdu de son éclat aux yeux de DirecTV. Hier soir, un porte-parole du groupe américain de télévision payante par satellite a déclaré à Bloomberg que DirecTV n'était plus intéressé par la reprise de GVT. L'explication ? Vivendi demande un prix trop élevé.

En effet, DirecTV aurait bien formulé des propositions préliminaires, mais aucune n'aurait satisfait Vivendi qui souhaite se séparer de cette entité acquise en 2009 au détriment de Telefonica pour 2,8 milliards d'euros.

Le groupe de télévision aurait proposé 15 milliards de reals (5,8 milliards d'euros) soit moins que les 19 milliards de reals brésiliens (7,3 milliards d'euros) escomptés par Vivendi.

Le retrait de DirecTV compromet le projet de Vivendi de céder sa filiale de télécommunications au Brésil, puisqu'il était jusqu'ici le seul candidat à avoir formulé une offre chiffrée.

Un autre candidat a également été évoqué dans la presse sans qu'il n'ait officialisé sa demande. Il s'agit d'un consortium de fonds d'investissement emmené par KKR avec notamment Gavea Investimentos, une filiale de J.P. Morgan Chase.

Aurel BGC souligne que « pour vendre correctement, il vaut mieux ne pas être pressé ». Pour l'analyste, Vivendi pourrait s'atteler à rendre la mariée plus belle qu'elle ne l'est et ainsi se concentrer sur les opérations et le management opérationnel de ses filiales, plutôt que sur le processus de cession, afin de les rendre à nouveau plus désirables.