La société a enclenché mi-septembre le processus de mise en Bourse qui portera sur 20% à 40% de son capital et s'accompagnera d'une augmentation de capital de 200 à 250 millions d'euros en vue de réduire sa dette.

Numericable va ainsi pouvoir commencer à tester l'appétit du marché après avoir pris connaissance du verdict des analystes financiers qui avaient jusqu'à ce lundi pour rendre leurs évaluations. Leurs avis n'ont pas été rendus publics.

Le compte à rebours est désormais enclenché pour aboutir à la cotation du groupe sur NYSE Euronext dans un délai probable d'un mois comme il est de coutume pour les introductions en Bourse en Europe.

Grâce à cette opération, dont les banques chefs de file sont Deutsche Bank et JPMorgan, le groupe espère avoir les coudées franches pour accélérer ses investissements dans la poursuite du déploiement de la fibre optique en France et ainsi pousser son avantage sur ses concurrents opérateurs télécoms.

L'opération se traduira par ailleurs par une réduction de la participation des fonds actionnaires Cinven et Carlyle, tous les deux détenteurs de 37,5% de Numericable, confirme le document obtenu auprès d'une source de marché, sans préciser le nombre des actions qui seront mises sur le marché.

Le fondateur de la société, Patrick Drahi, devrait en revanche monter au capital via son fonds Altice, avait dit à Reuters le mois dernier une source au fait du dossier.

Fournisseur d'accès à internet et opérateur de télévision payante, Numericable, qui dessert 9,8 millions de foyers en France, espère tirer parti de l'appétit actuel des investisseurs pour les actifs liés au câble en Europe.

Les actionnaires de la société se sont ralliés au projet d'une introduction en Bourse après l'échec de discussions avec Vivendi en vue d'un rapprochement avec sa filiale télécoms SFR en raison d'un désaccord sur les valorisations.

Le scénario d'un mariage avec le deuxième opérateur mobile en France n'est toutefois pas écarté alors que Vivendi se prépare à scinder l'opérateur de ses activités médias.

Alexandre Boksenbaum-Granier, Gwénaëlle Barzic et Leila Abboud, édité par Dominique Rodriguez