(Actualisation: notes de crédit attribuées par Moody's et S&P, précisions sur les modalités des discussions, cours de Bourse)

La société parapétrolière CGG (CGG.FR) a annoncé jeudi son intention d'engager des discussions avec ses créanciers et actionnaires pour restructurer sa dette et retrouver une marge de manoeuvre financière, dans un environnement qui devrait rester difficile en raison de l'impact de la chute des cours du pétrole sur les commandes de ses clients.

"L'objectif de cette restructuration serait de permettre de doter l'entreprise d'un niveau d'endettement et de charges financières substantiellement réduits et durablement adaptés au volume d'activités", a déclaré le spécialiste des études sismiques dans un communiqué.

La dette nette de CGG devrait s'établir aux environs de 2,32 milliards de dollars fin 2016, selon les estimations du groupe, soit un montant "en ligne" avec son objectif d'une dette inférieure à 2,4 milliards de dollars en fin d'exercice.

Dette très spéculative pour les agences de notation

La dette du groupe français est jugée "très spéculative" par les agences d'évaluation financière Moody's et Standard & Poor's. Moody's lui attribue une note "B3" et S&P une note "B-".

Compte tenu d'un environnement "difficile", et "qui devrait rester similaire en 2017 et continuer de peser sur son volume d'activité", CGG "considère que le niveau d'endettement du groupe est trop élevé", a indiqué le groupe.

Dès lors, "la société va faire des propositions à ses créanciers et à ses actionnaires". "Le marché sera tenu informé, en temps utile, de l'issue de ces discussions", a-t-elle précisé.

"Afin de faciliter les discussions avec l'ensemble des parties prenantes, la société souhaite se donner la possibilité de demander la nomination d'un mandataire ad hoc, ce qui nécessite l'accord des prêteurs concernés", a-t-elle également indiqué.

Chiffre d'affaires en hausse séquentielle au T4

"Parallèlement, nous restons pleinement mobilisés sur nos efforts commerciaux, la satisfaction de nos clients, l'excellence opérationnelle, la gestion rigoureuse de nos coûts et la préservation de notre niveau de liquidité", a affirmé le groupe dans son communiqué.

De ce point de vue, le chiffre d'affaires du quatrième trimestre devrait être le plus élevé des chiffres d'affaires trimestriels de l'année dernière, a indiqué CGG.

Comme l'ensemble des sous-traitants du secteur pétrolier, CGG souffre de la chute de la demande des compagnies pétrolières, qui ont réduit leurs commandes après la chute des cours du pétrole. Le récent accord des pays producteurs pour tenter d'assainir le marché doit faire ses preuves sur la durée.

Voilà un an, CGG avait procédé à une augmentation de capital de 350 millions d'euros pour renforcer son bilan. En novembre, le groupe avait prévenu qu'il n'anticipait plus d'amélioration des conditions de marché en 2017 et pourrait engager de nouvelles mesures de restructuration.

La valeur de l'action CGG, qui a terminé mercredi à 14,32 euros, a été divisée par 2,9 en un an et évolue à ses plus bas niveaux depuis 20 ans.

-Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@wsj.com