Pénalisé par la baisse des cours du brut, CGG recule de 3,73% à 2,32 euros malgré l'annonce de plusieurs avancées dans la restructuration de son bilan. Cet après-midi, les actionnaires du groupe spécialisé dans les études sismiques pour le secteur pétrolier ont ainsi donné leur feu vert au projet d'augmentation de capital d'un montant maximum de 350 millions d'euros annoncé début décembre. Cette opération aura lieu dans les « meilleurs délais », a déclaré CGG. Elle devrait être fortement dilutive, la société affichant aujourd'hui une capitalisation d'un peu plus de 400 millions d'euros.

Bpifrance, actionnaire à hauteur de 7,04%, envisage de souscrire, aux côtés de l'IFP Energies Nouvelles, à l'appel au marché à hauteur de la participation que le concert détient, soit 10,62%. Total pourrait lui participer jusqu'à concurrence de 35 millions d'euros.

Le groupe français se trouve dans une situation financière difficile, ses clients ayant fortement réduit leurs commandes en raison de la chute des cours du pétrole.

Il a ainsi essuyé au troisième trimestre une perte nette de 1,08 milliard d'euros après avoir enregistré des dépréciations d'actifs contre une perte de 116 millions un an plus tôt à la même époque. Par ailleurs, sa dette nette à fin septembre s'élevait à 2,538 milliards de dollars, soit 3,25 fois son Ebitda. Une dette qui s'est stabilisée au quatrième trimestre. Selon les chiffres dévoilés ce matin, elle s'élevait à 2,5 milliards d'euros au 31 décembre. Le groupe disposait par ailleurs de 420 millions d'euros de liquidités fin 2015.

Dernière bonne nouvelle du jour pour CGG, ce dernier a négocié avec ses créanciers bancaires de nouveaux covenants. Ils ont notamment accepté un ratio dette nette sur Ebitda maximum de 5 contre 4 auparavant, selon Société Générale. Ce ratio diminuera ensuite de 25 points de base à partir du premier trimestre 2017 pour s'établir à 3 à partir du deuxième trimestre 2018.