Les valeurs pétrolières et parapétrolières subissent quelques dégagements à la Bourse de Paris pénalisées par l'important mouvement de correction des cours du brut observé depuis le début de la semaine. Le groupe pétrolier Total, plus forte pondération du CAC 40, recule de 2,18% à 40,565 euros tandis que CGGVeritas (-3,29%) Vallourec (-3,39%) et Rubis (-2,57%) suivent une tendance analogue. Après avoir évolué sur des plus hauts de quatre mois vendredi dernier, les cours du brut ont sérieusement inversé la tendance depuis le début de la semaine.

Le baril « light sweet crude » (WTI) a déjà abandonné plus de 6% par rapport à son cours de clôture de vendredi. Son homologue de la mer du Nord, cédait, lui, près de 7% sur la même durée.

Plusieurs facteurs conjoncturels expliquent ce brusque repli. Hormis un incident de marché lundi soir qui a fait chuter les cours de 3%, le brut pâtit des manoeuvres de l'Arabie Saoudite pour tenter de maintenir le pétrole dans une fourchette comprise entre 90 et 110 dollars le baril new-yorkais. Le premier producteur et exportateur de brut mondial, qui s'inquiète de l'effet des prix élevés du pétrole sur une économie mondiale fragile et des tensions sur l'offre (Iran), pourrait engager un mouvement de hausse de la production.

Signe de la faiblesse de la demande mondiale, la Chine, deuxième plus grand consommateur d'or noir au monde, a enregistré une nouvelle contraction de l'activité manufacturière en septembre, pour le 11e mois consécutif. De son côté, l'activité dans le secteur privé de la zone euro a enregistré en septembre sa plus forte contraction en plus de trois ans, témoignant d'une accélération de la dégradation de l'économie.


Valeurs citées dans l'article : CGG VERITAS, VALLOUREC, TOTAL, RUBIS