Les investisseurs quittent le navire. CGG coule de 23,6% à 10,94 euros touchant son plus bas record, pénalisé par l'annonce d'une restructuration de sa dette qui risque de couter très cher aux actionnaires actuels. Face au net repli de son activité au quatrième trimestre lié à la réduction des investissements de ses clients, le spécialiste des études sismiques a estimé que sa dette nette devrait s'établir à 2,315 milliards de dollars à fin 2016 contre 2,304 milliards à la fin du troisième trimestre 2016.

Si ce niveau reste conforme avec l'objectif de ne pas dépasser de 2,4 milliards en fin d'année, le groupe le juge cependant trop élevé.

Aussi, la société a entamé dès le début du mois de décembre des discussions avec l'ensemble de ses créanciers, qui ont abouti à la suspension des covenants financiers à fin décembre 2016.

Pour ses discussions avec ses créanciers, CGG a annoncé son intention de nommer un Mandataire ad hoc. L'objectif est de réduire fortement son endettement et ses charges financières pour les adapter durablement à un volume d'activité réduit dans un contexte de marché qui reste particulièrement difficile pour l'industrie des services sismiques.

Dans cet environnement, le DG, Jean-Georges Malcor a assuré que la gestion rigoureuse des coûts et la préservation du niveau de liquidité du groupe restaient sa priorité.

Selon CM-CIC Securities, CGG a besoin de réduire sa dette nette de plus de 900 millions de dollars avant la fin de l'exercice 2017. Dans les conditions de décote observées actuellement, de 50%, cela aboutirait à l'émission de plus de 100 millions de titres additionnels, soit au moins cinq fois le nombre de titres actuel.