Vallourec perd 4,62% à 5,981 euros ce matin. Au-delà de l'impact négatif de la baisse du pétrole (-2,67% à 30,33 dollars pour le baril de WTI un peu après 9h), le titre du fabricant français de tubes en acier sans soudure destinés à l'industrie pétrolière est pénalisé par une information inquiétante. Selon Le Figaro, la société a suspendu son plan de restructuration daté d'avril pour le remplacer par un autre, encore plus drastique. En effet, rappelle le quotidien, depuis six mois, la situation s'est encore considérablement dégradée pour l'entreprise en raison de la chute du brut.

Cette dernière s'est accélérée ces derniers jours avec un baril qui évolue désormais autour de 30 dollars. Un prix qui oblige les compagnies pétrolières à réduire encore leurs budgets d'investissement et donc le carnet de commandes de Vallourec.

Le président du directoire Philippe Crouzet devrait annoncer ces nouvelles mesures lors de la présentation le 18 février des comptes annuels du groupe.

D'après Le Figaro, l'entreprise durcira le volet social de son plan de restructuration (en avril dernier, le groupe avait annoncé la suppression de 2000 postes dans le monde, soit une baisse d'environ 10%). Mais elle pourrait aussi devoir réduire ses capacités de production, dont la sous-utilisation lamine ses comptes.

Pour autant, le quotidien rappelle que Vallourec pourrait être contraint en parallèle de lancer une augmentation de capital afin de renforcer un bilan très fragile. Mais il s'agit d'un sujet sensible poursuit Le Figaro. Si faiblement valorisé, le groupe est en effet très vulnérable à une OPA hostile. Selon le journal, son concurrent Tenaris aurait approché les pouvoirs publics français, mais sans succès.

Vallourec, fleuron de l'industrie française, est considéré comme stratégique par l'Etat qui détient d'ailleurs 7% de son capital au travers de Bpifrance et de la Caisse des dépôts.