Valeo a chuté de 59% à 25,51 euros en 2018, accusant de loin le plus net repli annuel du CAC 40. L'équipementier automobile a pâti de plusieurs avertissements sur résultats. Le dernier, fin octobre, a provoqué une chute de plus de 20% du titre en une seule séance. Comme d'autres avant lui, le français a révélé été impacté au troisième trimestre 2018 par la mise en place des nouvelles procédures d'homologation des véhicules (WLTP) en Europe et la chute du marché chinois. Une situation délicate qui devrait perdurer pour le dernier trimestre de l'année.

En conséquence, sur l'ensemble de l'exercice 2018, Valeo attend désormais une croissance à taux de change constants de l'ordre de 6 %, contre une prévision précédente d'environ +9%. De plus, le groupe table sur une marge opérationnelle, comprise entre 6,2 et 6,5 % du chiffre d'affaires, alors qu'il l'anticipait légèrement inférieure aux 7,8% de 2017 jusqu'alors. Enfin, l'équipementier vise dorénavant une génération de cash flow libre comprise entre 120 et 150 millions d'euros et non plus autour du niveau de 2017 (278 millions).

Face à cette dure réalité, Jacques Aschenbroich, le PDG de Valeo a tenté de plaider sa cause : " le groupe a réagi dès le mois de juillet en mettant en place un plan d'action vigoureux qui vise à réduire ses investissements de 100 millions d'euros par rapport à 2017 et à réduire ses coûts de l'ordre de 100 millions d'euros. " Avant d'ajouter : " ces actions seront poursuivies, autant que nécessaire en 2019 ".

Toutefois, ces éléments n'ont pas convaincu les investisseurs. La publication trimestrielle guère plus. Valeo a ainsi réalisé au troisième trimestre 2018 un chiffre d'affaires en hausse de 4% à 4,488 milliards d'euros. Ce chiffre ressort au dessous du consensus Inquiry Financial/Reuters qui s'établissait à 4,56 milliards. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5% à taux de change constants, mais a baissé de 1% à périmètre et taux de change constants.