Zurich (awp) - Le titre UBS subissait une déconvenue conséquente lundi matin à la Bourse suisse, après avoir dévoilé une perte nette au dernier trimestre 2017. Cette contre-performance était néanmoins attendue par le marché, plusieurs établissements ayant subi le même sort en raison de l'adoption de la réforme fiscale aux Etats-Unis. Les rachats d'actions et le relèvement du dividende devraient plaire aux investisseurs, mais ne suffisaient pas à les rassurer.

Après avoir affiché une légère progression avant-Bourse, la nominative UBS a inversé la tendance dès les premiers échanges. A 10h02, l'action reculait de 2,7% à 18,81 CHF, la plus mauvaise performance des valeurs vedettes dans un indice SMI en repli de 0,35%.

La banque a vu son résultat net virer au rouge au quatrième trimestre à -2,22 mrd CHF, après un bénéfice net de 636 mio un an plus tôt. Sur l'ensemble de l'année, l'établissement zurichois a subi un tassement du bénéfice net de 63,6% à 1,17 mrd.

Ajustés cet élément exceptionnel, les résultats sont bien meilleurs. Le bénéfice avant impôts est ressorti en progression de 33,6% à 997 mio CHF au quatrième trimestre et de 32,2% à 5,41 mrd sur l'ensemble de l'année.

La perte nette sur les trois derniers mois de l'exercice écoulé est un peu plus importante que ne l'anticipaient les analystes interrogés par AWP. Ces derniers s'attendaient à un résultat net négatif de 2,12 mrd CHF. Au niveau du résultat avant impôts trimestriel, la banque aux trois clés a fait mieux que les 812 mio anticipés par la moyenne des prévisions.

PAS ASSEZ DE SUBSTANCE

Les analystes de Baader Helvea ont relevé une performance financière "relativement mitigée" au quatrième trimestre. Au chapitre des bonnes nouvelles, le courtier genevois a cité la forte progression des afflux nets d'argent nouveau dans la gestion de fortune, mais surtout l'annonce d'un programme de rachat d'actions.

Cet élément a également été applaudi par Mirabaud Securities. La banque devrait être en mesure cette année d'accélérer la croissance des afflux de liquidités et de mettre un terme au recul de la marge brute.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) a évoqué la "surprise" du programme de rachat d'actions, qui a cependant été qualifié d'"insuffisamment substantiel". Le dividende de 0,65 CHF est quant à lui conforme aux attentes du marché. Les résultats ont été "légèrement décevants", avec un point positif cependant pour les afflux nets de liquidités dans la gestion de fortune.

UBS a été l'une des premières banques à dévoiler les conséquences des modifications récemment apportées à Bâle III sur ses résultats, notamment en terme de fonds propres, ont pour leur part estimé les analystes de Morgan Stanley dans une note. Le rachat d'actions est considéré comme une "surprise positive".

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