Berne (awp/ats) - Google reste l'employeur préféré des étudiants suisses en économie, en ingénierie et en technologies de l'information. Le géant de l'internet devance UBS et Nestlé chez les économistes, ABB et le CERN chez les ingénieurs, ainsi que Microsoft et IBM chez les spécialistes de l'informatique.

Microsoft a gagné 13 rangs auprès des futurs ingénieurs suisses depuis l'an dernier et se positionne maintenant 9e. C'est ce que révèle le sondage réalisé dans les douze plus grandes économies du monde par la société de conseils suédoise Universum et publié mercredi. Plus de 267'000 jeunes de la génération "Y" ont classé les employeurs pour qui ils auraient le plus de plaisir à travailler.

Du côté des étudiants suisses en sciences humaines, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) apparaît comme l'employeur le plus prisé. L'institution genevoise prend le meilleur sur l'administration fédérale (2e) et Google (3e).

Au niveau mondial, chez les futurs ingénieurs et informaticiens, Google reste en tête, suivie de Microsoft, Apple, BMW Group et IBM. Cette dernière a pris la 5e place occupée jusqu'à présent par GE. Parmi les économistes, Apple grimpe du 7e au 2e rang - défiant ainsi la première position de Google -, suivie par EY et Goldman Sachs. PwC perd trois rangs et se place 5e.

LES BANQUES PERDENT DES PLUMES

Sur le plan international, les banques font concurrence aux entreprises de technologie, mais perdent des points auprès des économistes. Par conséquent, certaines banques ont perdu en grade dans le classement. Dans les palmarès suisses, contrairement à la tendance mondiale, aucune perte d'estime de la part des économistes pour les banques n'est à signaler, note Universum.

UBS a maintenu son niveau parmi les économistes suisses. Face aux ingénieurs, elle perd des points (-4 rangs) mais auprès des IT, elle en gagne (+2). Le concurrent Credit Suisse a également gardé sa position dans les sciences économiques. Face aux ingénieurs, il chute de 14 rangs, mais du côté IT, il se maintient en 10e place.

"Ces derniers temps les banques ont supprimé beaucoup de postes et cela se ressent dans les classements mondiaux. Ainsi, les instituts financiers ont perdu quelques points parmi les étudiants en économie. En Suisse les banques ne sont pas outre mesure perturbées par les restructurations", commente Yves Schneuwly, directeur d'Universum Suisse. "Elles sont trop bien ancrées dans le pays".

Parmi les sociétés suisses, Nestlé est également présente dans le "top 50" mondial. Elle a cependant perdu 7 points auprès des étudiants en commerce et se retrouve maintenant en 25e place. Les ingénieurs et étudiants IT lui ajoutent 3 points, ce qui la fait se placer 23e.

Dans les classements suisses, le groupe agroalimentaire a pu maintenir sa 3e position auprès des économistes. Les ingénieurs lui accordant également 6 rangs de mieux (7e place). Dans le domaine IT, la société descend de 3 niveaux pour arriver 15e.

"Nestlé est perçu comme un employeur très impliqué dans la formation continue et professionnelle de ses collaborateurs. Obtenir un poste chez Nestlé à la sortie des écoles, c'est continuer les apprentissages. Du fait que Nestlé a la réputation de bien former ses collaborateurs, ces derniers sont toujours appréciés sur le marché", estime M. Schneuwly.

ats/al