DAVOS, Suisse, 25 janvier (Reuters) - Le président d'UBS Alex Weber a évoqué la possibilité d'un réglement a l'amiable impliquant tout le secteur bancaire dans le cadre du scandale de manipulation du Libor lors d'une rencontre avec d'autres banquiers à Davos, ont déclaré des sources proches du dossier.

Au cours de cette réunion étaient présents Mark Carney, actuel gouverneur de la Banque du Canada et futur gouverneur de la Banque d'Angleterre, le directeur général de JPMorgan Chase Jamie Dimon, celui de Citigroup Mike Corbat et le président de HSBC Douglas Flint.

Fin décembre, le groupe bancaire suisse UBS s'est vu infliger une amende de 1,4 milliard de francs (1,16 milliard d'euros), admettant une fraude perpétrée par une quarantaine de ses collaborateurs et prenant la forme d'une manipulation du taux Libor. (voir )

Le Libor (London interbank offered rate), taux interbancaire servant de référence à de multiples opérations financières quotidiennes de par le monde, concernant aussi bien les cartes de crédit que de complexes instruments dérivés, est au coeur d'un scandale de manipulation impliquant certaines des plus grandes banques internationales. (voir )

UBS a été la deuxième banque à écoper d'une amende dans ce dossier après celle de celle de 453 millions de dollars (362 millions d'euros) infligée à la banque britannique Barclays en juin.

Les autorités américaines, britanniques et d'autres mènent encore une enquête sur une douzaine d'autres banques internationales soupçonnées de manipulation du Libor.

Royal Bank of Scotland devrait être la troisième banque à aboutir à un accord avec les autorités, moyennant une amende pouvant aller jusqu'à 500 millions de livres (587 millions d'euros).

Il y a deux semaines, des sources ont dit à Reuters que l'autorité allemande de régulation financière, la BaFin, achèverait d'ici à fin mars son enquête sur le rôle éventuel de Deutsche Bank dans le scandale du Libor.

Parmi les autres banques faisant l'objet d'une enquête dans ce dossier figurent notamment Citigroup, HSBC et JP Morgan.

Axel Weber a estimé qu'un accord couvrant tout le secteur permettrait d'éviter que la réputation des banques soit entachée encore davantage, ont poursuivi les sources déjà citées.

L'une d'entre elles a précisé que l'idée d'Axel Weber a été brièvement discutée pendant la réunion, mais qu'il n'y a pas eu d'accord pour l'examiner plus en détail.

UBS a refusé de commenter le contenu de cette réunion.

* ENCADRE-Historique du scandale du Libor (Alexander Smith, Benoît Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : UBS AG, Barclays PLC, Deutsche Bank AG