Après la dégradation du climat des affaires en Allemagne, l'annonce d'un taux de chômage record en Espagne à 27,2% au premier trimestre, renforce l'hypothèse d'une baisse des taux de la Banque centrale européenne à l'occasion de sa prochaine réunion du 2 mai.

Dopé par cette probabilité, l'indice européen des ressources de base (2,57%), valeurs très sensibles à la conjoncture, a enregistré la plus forte progression sectorielle.

Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué plus qu'attendu lors de la semaine au 20 avril, à 339.000 contre 355.000 (révisé) la semaine précédente, selon le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 351.000 inscriptions au chômage.

Cet indicateur, ainsi que des résultats bien accueillis d'UPS ou encore de Dow Chemical faisaient progresser Wall Street de quelque 0,5% au moment de la clôture en Europe.

À Paris, le CAC 40 a cedé 0,06% (-2,47 points) à 3.840,47 points. Le Footsie britannique a progressé de 0,17% et le Dax allemand 0,95%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,09%.

Le CAC 40 a été plombé par le recul de 2,30% de l'action Sanofi, l'une des plus fortes pondérations de l'indice parisien.

Technip (+5,62%) a signé la plus forte hausse du CAC, après s'être déclaré optimiste pour les prises de commandes même si la baisse enregistrée au premier trimestre a légèrement terni la progression des résultats du groupe de services pétroliers.

Contre la tendance, KPN a chuté de 6,8% à la Bourse d'Amsterdam, marquant le plus fort repli de l'EuroStoxx 50, après avoir annoncé le lancement d'une augmentation de capital de trois milliards d'euros par émission de bons de souscription.

Bic a perdu 6,35%, après la publication jeudi des résultats en baisse pour le premier trimestre 2013.

Les futurs sur Bunds allemands sont stables, après les bons chiffres du chômages américain tandis que les rendements des obligations à 10 ans italiennes et espagnoles se sont tendus à nouveau, à respectivement 4,063% et 4,294%.

Le dollar a limité ses pertes contre l'euro et le yen après un recul plus marqué que prévu des inscriptions au chômage aux Etats-Unis. L'euro se traite autour des 1,2998 dollar et le yen autour des 99,40 dollars.

Le baril de Brent poursuit sa progression (+0,69%) et évolue désormais au dessus des 102 dollars, à la faveur de la légère baisse du dollar.

Constance De Cambiaire pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten

Valeurs citées dans l'article : TECHNIP, PERNOD RICARD