La chute des cours du brut a coûté cher à Technip en 2014. Depuis le 2 janvier 2014, la capitalisation boursière de la première société française de services pétroliers a fondu de près de 29,27% à 5,7 milliards d'euros. En un an, l'action est passée de 70 euros à 49,415 euros avec une chute prononcée depuis cet été. Pénalisés par un excès d'offre, les prix du brut ont perdu plus de la moitié de leur valeur entre la mi-juin et aujourd'hui.

Confrontés à cette spectaculaire chute de l'or noir qui grève la rentabilité de leurs projets, les groupes pétroliers comme BP, Shell ou Total, ont accéléré ces derniers mois le mouvement de réduction de leurs investissements dans l'exploration-production.

Une très mauvaise nouvelle pour les sociétés de services pétroliers comme Technip ou le fournisseur de tubes sans soudures Vallourec, dont l'activité dépend en partie des dépenses des majors.

Cette situation difficile a encouragé les poids lourds du secteur à racheter leurs concurrents dans l'espoir d'atteindre une taille critique ou à se diversifier pour offrir une gamme élargie de services aux clients. Aux Etats-Unis, le numéro deux du secteur, Halliburton, a fait le choix de la taille en s'offrant son rival Baker Hughes pour 34,6 milliards de dollars. En France, Technip a fait le choix de la diversification en tentant, sans succès, de s'emparer du spécialiste national des services et équipements géophysiques CGG.

Un échec qui n'a pas découragé le champion français. Le groupe entend continuer à développer des technologies dans l'amont afin d'offrir à ses clients un savoir-faire allant du gisement à la production dans un environnement concurrentiel tendu.

Enfin, Technip reste malgré tout l'un des meilleurs élèves du secteur avec un carnet de commandes de près de 20 milliards de dollars à mi-décembre, soit près de 4 ans de chiffre d'affaires (5,6 milliards d'euros en 2013).