A 10 jours des résultats annuels de Solvay (le 14 février avant-Bourse), Nomura recommande de prendre ses profits sur le groupe belge de chimie. Résultat, le titre de celui qui s'est emparé de Rhodia en 2011 cède 2,62% à 115,05 euros à Bruxelles, signant du même coup la plus forte baisse du CAC 40.


Dans une étude consacrée au secteur de la chimie en Europe, le broker japonais a en effet dégradé sa recommandation sur Solvay de Neutre à Réduire mais relevé à la hausse son objectif de cours de 108 à 124 euros à l'occasion d'une étude consacrée au secteur européen de la chimie. Le courtier a justifié cet abaissement pas la récente surperformance du titre du chimiste belge.

En un an, sa capitalisation boursière a bondi de 46% (+21% depuis trois mois) à 9,7 milliards d'euros. Cette succès story à la sauce wallonne (le groupe a été fondé dans la commune de Couillet, une section de la ville de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut) n'a pas échappé au comité des indices d'Euronext. En septembre dernier, ce dernier a décidé d'intégrer Solvay à la place de Peugeot, en grande difficulté.

Pour le groupe de chimie belge créée en 1863 par Ernest Solvay, cette intégration reflète à la fois le poids économique de son activité en France et ses perspectives de croissance. Solvay a installé sa première usine dans l'Hexagone à Dombasle, en Lorraine, en 1873. Aujourd'hui, le groupe bruxellois emploie plus de 7 000 personnes en France dans 15 sites industriels et 6 centres de Recherche & Développement.