Bruxelles (awp/afp) - Les actionnaires de Solvay ont approuvé vendredi la séparation du groupe chimique belge en deux sociétés indépendantes, le nouveau Solvay et Syensqo. La scission prendra effet à minuit, a annoncé l'entreprise.

Cette séparation "permettra de dégager davantage de valeur pour nos parties prenantes. Elle renforcera notre orientation stratégique, apportera de nouvelles opportunités de croissance, nous permettra d'allouer le capital de manière plus efficace et de construire des fondations encore plus solides pour l'avenir", a déclaré le président du Conseil d'Administration Nicolas Boël, cité dans un communiqué. "Les deux entreprises entament leur parcours indépendant avec des bilans solides qui soutiendront leur croissance future", a-t-il encore affirmé.

Le projet a été approuvé à 99,53% des voix. Le chimiste belge, qui comptait au total 22'000 employés dans 61 pays, avait annoncé l'an dernier un projet de scission en deux entreprises distinctes cotées en Bourse. Le nouveau Solvay, sera actif dans la chimie essentielle, tandis que Syensqo, l'autre entité issue du groupe, comprendra les activités dans la chimie de spécialité.

Ilham Kadri, actuelle directrice générale de Solvay, dirigera Syensqo qui comptera plus de 13.000 employés dans 30 pays. Les métiers intégrés dans cette société ont généré l'an dernier environ 7,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Syensqo jouera "un rôle clé dans l'avenir de la mobilité propre", en rendant possible la prochaine génération de batteries pour véhicules électriques et en faisant progresser l'hydrogène vert et les composites thermoplastiques.

"Notre entreprise scientifique développera des technologies de rupture dans les domaines de l'allègement, de l'électrification, de la numérisation, de l'efficacité des ressources et des biomatériaux", a expliqué Mme Kadri, citée dans un communiqué distinct.

La cotation de Syensqo sur Euronext Brussels et Euronext Paris débutera lundi dès l'ouverture du marché à 9H00.

Le nouveau Solvay s'attachera à fournir "des solutions durables" répondant aux "besoins les plus essentiels" comme la purification de l'air et de l'eau, la préservation des aliments, la santé et le bien-être, la création de vêtements respectueux de l'environnement et la fabrication de pneus plus durables, le nettoyage et la protection des habitats. Ses métiers ont représenté l'an dernier environ 5,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

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