STRASBOURG - Des dirigeants et anciens dirigeants du monde entier réunis au Parlement européen à Strasbourg ont rendu un dernier hommage, aujourd'hui, à l'ancien chancelier Helmut Kohl, artisan de la réunification allemande et de l'unité européenne qui est décédé le 16 juin, à 87 ans.

C'est la première fois que l'Union européenne organisait une telle cérémonie pour honorer la mémoire d'un homme qui figure parmi les trois personnalités, avec Jean Monnet, un des fondateurs du projet européen, et Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, à avoir reçu le titre de "citoyen d'honneur de l'Europe".

"Ce qui nous semble aujourd'hui une évidence, c'est à lui que nous le devons", a affirmé la chancelière allemande, Angela Merkel, en évoquant la réunification est-ouest, la fin des frontières et la monnaie unique, avancées décisives du projet européen qu'il a rendues possibles s'il n'en a pas été le seul artisan.

Plusieurs orateurs ont invoqué la "vision" d'Helmut Kohl pour mieux appeler les actuels dirigeants européens à raviver une flamme peu affaiblie par le Brexit, les crises économiques ou migratoires et le retour des égoïsmes nationaux.

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PARIS - Une cérémonie aura lieu mercredi aux Invalides pour saluer la mémoire de Simone Veil, ancienne ministre de la Santé et ex-présidente du Parlement européen, morte hier à l'âge de 89 ans.

Les drapeaux européens seront mis en berne et les drapeaux français porteront un crêpe noir, a précisé l'Elysée.

Rescapée de la Shoah devenue femme d'Etat à la fibre humaniste, Simone Veil, première présidente du Parlement européen élu au suffrage universel en 1979, fut l'une des rares femmes de sa génération engagées en politique. Elle obtint de haute lutte la légalisation de l'avortement en décembre 1974.

Son décès, dans la matinée à son domicile parisien, a déclenché une pluie d'hommages en France et en Europe.

Membre du Conseil constitutionnel puis de l'Académie française, Simone Veil avait inspiré le respect de la classe politique, jusque chez ses adversaires.

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RENNES - Deux nouvelles lignes TGV mettront simultanément Rennes à 1h25 de Paris et Bordeaux à 2h04 de la capitale à partir de demain, après cinq ans de travaux couronnés par l'inauguration cet après-midi du trajet vers la Bretagne par Emmanuel Macron.

Les lignes TGV Bretagne-Pays-de-Loire et L'Océane vont permettre aux voyageurs de gagner respectivement 39 minutes de trajet entre Paris et Rennes et 1h10 minutes entre Paris et Bordeaux pour les trains directs.

"Notre ambition est d'attirer quatre millions de voyageurs supplémentaires par an avec une belle promesse : faire voyager plus de monde, plus vite et plus souvent", a déclaré Guillaume Pepy, président de la SNCF.

Emmanuel Macron devait inaugurer officiellement la nouvelle ligne Paris-Rennes en empruntant un "TGV inaugural" entre les deux villes en fin d'après-midi.

Les travaux de cette nouvelle ligne, qui ont surtout porté sur les 183 kilomètres de la ligne TGV entre Le Mans et la capitale bretonne, et ont été réalisés avec le groupe Eiffage comme maître d'ouvrage, représentent un investissement total de 3,4 milliards d'euros.

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LILLE - Une collision entre un tanker transportant des hydrocarbures et un cargo s'est produite la nuit dernière dans le détroit du Pas-de-Calais, sans faire de blessé ou provoquer de pollution a annoncé ce matin la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.

La collision est survenue vers 03h00 (01h00 GMT) en zone britannique, à 18 milles marins (environ 33 km) de Dunkerque (Pas-de-Calais), précise-t-on de même source.

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LILLE - Une violente bagarre entre une centaine de migrants a éclaté aujourd'hui à Calais, provoquant une quinzaine de blessés, a annoncé la préfecture du Pas-de-Calais.

La rixe, qui a opposé deux groupes de migrants éthiopiens et érythréens, a débuté vers 13h00 sur un lieu de distribution de repas dans la zone industrielle de Calais.

"Il y a une quinzaine de blessés, dont un plus sérieux", a expliqué la préfecture en précisant que neuf personnes avaient déjà été blessées la nuit dernière "dans la même type d'affrontements".

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SAINT-CYR-AU-MONT-D'OR, Rhône - Les ministres de l'Intérieur français, italien et allemand se rencontreront demain à Paris pour évoquer la question des migrants, a annoncé hier le ministre français Gérard Collomb, au moment où l'Italie, submergée par l'arrivée d'exilés, réclame la solidarité des autres pays européens.

L'Italie, soutenue par la Commission européenne, menace de fermer ses ports aux bateaux de sauvetages de migrants, afin de les rediriger vers ceux des autres pays méditerranéens.

"Je recevrai les ministres de l'Intérieur italien et allemand dimanche", a déclaré Gérard Collomb à Reuters, en marge d'une cérémonie à l'Ecole Nationale Supérieure de Police de Saint-Cyr près de Lyon.

Son entourage a précisé que cette rencontre ne serait pas nécessairement suivie immédiatement d'une décision, d'autant qu'une réunion est prévue la semaine prochaine entre les ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit à Tallinn, en Estonie.

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VARSOVIE - La Pologne n'a pas invité de réfugiés à venir chez elle et a donc un droit moral de refuser de les accueillir, a déclaré aujourd'hui le dirigeant politique le plus influent du pays. Jaroslaw Kaczynski, qui dirige le parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir, a répété son point de vue sur l'immigration lors d'une réunion de son parti à Przysucha, à une centaine de km au sud de Varsovie.

"Nous (Polonais) n'avons pas exploité les pays dont viennent les réfugiés qui arrivent en Europe aujourd'hui, nous n'avons pas eu recours à leur force de travail et nous ne les avons pas invités en Europe. Nous avons un droit moral absolu à dire 'non'", a martelé le dirigeant conservateur lors d'un discours retransmis à la télévision.

La Commission européenne a ouvert le mois dernier une procédure d'infraction contre la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, trois pays qui refusent son programme de répartition des demandeurs d'asile.

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HONG KONG - Le président chinois Xi Jinping a procédé à l'investiture de Carrie Lam, la nouvelle cheffe de l'exécutif de Hong Kong qui célèbre le 20e anniversaire de sa rétrocession à la Chine, et mis en garde contre tout défi contre le pouvoir central de Pékin.

Le dirigeant chinois, qui n'était jamais venu à Hong Kong depuis son accession à la tête de l'administration chinoise en 2012, a déclaré que le territoire n'avait jamais bénéficié "d'autant de liberté et de démocratie" que depuis sa restitution, le 1er juillet 1997.

Il a ajouté que le gouvernement central ne modifierait pas le principe "un pays, deux systèmes" qui a régi la rétrocession de 1997, garantissant à la région administrative spéciale de Hong Kong un "haut degré d'autonomie" et des libertés plus étendues qu'en Chine continentale.

Mais il a également souligné que la Chine ne pouvait tolérer le moindre défi à l'autorité du gouvernement central et que trop de conflit nuirait au développement économique de Hong Kong.