(Actualisé, déclaration de Leung Chun-ying)

HONG KONG, 2 octobre (Reuters) - Le chef de l'exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying, a exclu jeudi de démissionner et affirmé que la poursuite de l'occupation de bâtiments publics par ses opposants risquait d'avoir de graves conséquences.

S'exprimant quelques minutes avant l'expiration de l'ultimatum lancé par les manifestants qui exigent son départ, Leung a précisé que son adjointe, Carrie Lam, organiserait une réunion avec les étudiants contestataires pour discuter des réformes politiques. Il n'a pas dit quand cette réunion aurait lieu.

Quelques heures plus tôt, le gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong avait demandé aux manifestants, qui réclament une démocratisation et la démission du chef de l'exécutif, de lever immédiatement leur blocus du centre de la mégapole, estimant que leur mouvement nuisait à l'ordre public et à la bonne marche des services.

"Trois mille responsables de l'administration gouvernementale vont faire de leur mieux demain pour retourner à leur lieu de travail, dans la mesure du possible. Afin de maintenir les services publics, le siège du gouvernement doit fonctionner comme d'habitude", a déclaré le gouvernement dans un communiqué.

"Nous appelons les dirigeants et organisateurs du mouvement 'Occupy Central' à cesser immédiatement leurs actions", a-t-il ajouté.

Un responsable de la police, Steve Hui, a également demandé aux manifestants de ne plus bloquer les bâtiments gouvernementaux, menaçant sinon de prendre des mesures.

Les manifestants occupent certains secteurs de Hong Kong depuis le week-end en exigeant la démission de Leung Chun-ying et en réclamant un système véritablement démocratique dans le territoire, afin que la population puisse librement élire ses dirigeants.

L'ex-colonie britannique a été rétrocédée à la Chine en 1997. (Anne Marie Roantree, Twinnie Siu et Donny Kwok; Eric Faye et Guy Kerivel pour le service français, édité par Tangi Salaün)