Zurich (awp) Schweiter Technologies a vu ses ventes s'accroître en 2021, mais les indicateurs de rentabilité ainsi que le bénéfice ont été moins bons. Les actionnaires vont tout de même profiter d'une rémunération stable.

Le chiffre d'affaires engrangé l'an dernier a atteint 1,22 milliard de francs suisses, en hausse de 6%, fait savoir le fabricant de matériaux composites vendredi.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a reculé de 4% à 151,5 millions de francs suisses, affecté par "la répercussion différée de coûts plus élevés pour les matières premières, l'énergie et le transport ainsi que par des dépenses d'intégration uniques pour l'activité Foamboard de Newell acquise l'année précédente", détaille le groupe.

Le résultat d'exploitation (Ebit) s'est amoindri de 19% à 111,3 millions de francs suisses, tandis que le bénéfice net s'est délesté de 18% à 84,4 millions. Le dividende qui sera proposé à l'assemblée générale du 6 avril reste stable à 40 francs suisses par action au porteur, soit un total de 57 millions de francs suisses.

Ces résultats dépassent le consensus AWP, sauf le chiffre d'affaires ressorti en deçà des attentes. Le dividende stable était aussi anticipé.

Pour 2022, le groupe zougois se veut confiant sans dévoiler de chiffres. La division 3A Composites a bien démarré l'année. L'allègement des restrictions sanitaires devraient profiter à cette dernière ainsi qu'à Display. La demande de produits pour les foires devrait aussi retrouver des couleurs. L'activité Architecture, devrait voir ses ventes profiter d'effets de rattrapage, alors que celle dévolue aux matériaux de base mise sur un rebond de la demande au deuxième trimestre, en particulier en Chine.

Schweiter a confirmé l'arrivée de son nouveau directeur général (CEO) Roman Sonderegger au 1er mai.

Faible exposition à la guerre en Ukraine

En conférence de presse, le patron sortant Heinz Baumgartner a qualifié de "négligeable" l'incidence directe de la guerre en Ukraine sur les recettes du groupe, assurant que la part du chiffre d'affaires réalisée en Russie et en Ukraine représente moins d'un demi-pourcent de celui du groupe.

Les conséquences indirectes en revanche ne sont pas prévisibles, a-t-il prévenu. Il faut s'attendre à ce que certaines matières premières deviennent encore plus chères face au risque de pénurie, et il pourrait y avoir de nouvelles perturbations dans les chaînes d'approvisionnement. A cela s'ajoute la difficulté d'anticiper dans quelle mesure les clients seront touchés par la guerre.

"Si des usines sont fermées quelque part, cela peut aussi avoir des répercussions sur notre activité", a expliqué M. Baumgartner, qui à la lumière de ses connaissances actuelles, part du principe que les activités devraient continuer à fonctionner normalement.

Les chiffres du jour ont été plutôt bien accueillis par la communauté financière. Baader Helvea salue des résultats et des perspectives meilleurs qu'anticipé, en particulier la demande en provenance du secteur éolien, comparé à des concurrents comme Gurit. Même son de cloche chez Stifel, qui croit dans la dynamique robuste que devraient connaître les segments Architecture et Transports.

Le marché se montrait un peu plus capricieux. Après une ouverture en forte hausse (+3,4%), la porteur Schweiter a été rattrapée par la morosité ambiante et s'étiolait de 2,3% à 1106 francs suisses vers 12h15, se maintenant de justesse au-dessus de la moyenne du marché (SPI), en repli de 2,46%.

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