par Gilles Guillaume et Matthieu Protard

PARIS, 15 janvier (Reuters) - Le fonds français Astorg est en passe de racheter l'entreprise Parkeon spécialisée dans les horodateurs et la billettique de transport, pour une valeur d'entreprise d'environ 450 millions d'euros, a-t-on déclaré à Reuters de sources proches du dossier.

Issu de la scission en 2003 de Schlumberger lors de son recentrage sur les services pétroliers, le groupe Parkeon est actuellement détenu par deux fonds d'investissement, le britannique ICG (Intermediate Capital Group) et l'américain American Capital. Le management a quant à lui une participation d'environ 10%.

"C'est bien enclenché pour Astorg. Ils devraient bientôt entrer en négociations exclusives", a indiqué une source au fait du dossier.

Selon une autre source, cela devrait intervenir d'ici une dizaine de jours. Les représentants des salariés seraient alors convoqués en Comité central d'entreprise dans la foulée.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès d'Astorg et de Parkeon.

En 2015, le chiffre d'affaires de Parkeon devrait atteindre 225 millions d'euros, soit une croissance de 15%.

L'entreprise s'est fixée comme objectifs pour son exercice 2015 de faire croître de plus de 10% de son chiffre d'affaires et de plus de 30% de son Ebitda.

Sous la houlette de son président Bertrand Barthélémy, arrivé en 2011 à la tête du groupe, Parkeon s'est attelé à son redressement et à la réduction de sa dette avec pour objectif qu'elle devienne quasi nulle à fin 2015.

Les participations d'ICG et d'European Capital sont héritées de la conversion d'une partie de l'ancienne dette de Parkeon en capital. Un rachat par Astorg signifierait que Parkeon, à la croisée des secteurs du digital et de l'industrie, redeviendrait à capitaux français.

A l'issue de l'opération, les dirigeants devraient maintenir leur participation autour du niveau actuel.

Parkeon, dont les équipements et logiciels servent à recharger le pass Navigo en Ile-de-France, à payer le tramway à Lille ou le bus rapide à New-York, compte profiter à l'avenir du développement de nouveaux services, comme la gestion du stationnement de son véhicule à partir d'un smartphone.

L'entreprise, qui réalise 85% de son chiffre d'affaires à l'export, emploie 1.000 personnes dans le monde, pour majorité en France où il compte une usine à Besançon (Doubs). (Edité par Jean-Michel Bélot)