Les sociétés du secteur de la santé sont au coeur d'une croissance durable, assortie d'une bonne visibilité, des caractéristiques essentielles pour l'investisseur, fait remarquer Edmond de Rothschild. Le secteur de la santé est souvent réduit à tort à celui des laboratoires pharmaceutiques. Celui-ci s'est restructuré (fusions et acquisitions) et la perte de brevets sur des produits phare a été bien anticipée. Les domaines concernés sont en fait bien plus nombreux que les spécialités pharmaceutiques elles-mêmes, poursuit l'analyste.

Outre celles-ci, la santé couvre des activités comme les équipements de laboratoire, le matériel médical, les instruments d'analyse, l'imagerie de divers types ainsi que les services (soins mais aussi gestion et efficacité du système de santé).

Dans les pays développés, le vieillissement de la population et les maladies liées au mode de vie sont le moteur de la croissance des dépenses de santé. Le financement de ces dépenses soulève des difficultés car l'évolution de la démographie va rendre de plus en plus précaire les comptes des systèmes de santé publique.

La seule solution, soulève Edmond de Rothschild, est d'améliorer l'efficacité du système et de contenir la croissance d'ensemble, ce qui laisse aux sociétés offrant des produits ou des services allant dans ce sens (génériques par exemple ou générations de produits plus efficaces) un potentiel considérable.

Dans le cas du monde émergent, la progression du niveau de vie des ménages entraîne et va entraîner une croissance de la part du revenu accordée aux dépenses de santé. La mise en place et le développement de systèmes publics de financement va renforcer cette tendance.

Le troisième moteur de la croissance du secteur de la santé est à chercher du côté de l'offre et au rôle central de l'innovation. Le secteur renouvelle et développe ses produits et ses services grâce à la recherche. La pharmacie a été ainsi transformée depuis vingt ans par la biotechnologie.