Rodriguez Group plonge de 9,34% à 2,33 euros après la décision du Tribunal de Commerce de Cannes (Alpes-Maritimes) de placer en redressement judiciaire le concepteur et distributeur de yachts de grand luxe. Cette mesure est la conséquence automatique du non-règlement de l'échéance 2013 du plan de sauvegarde de sa filiale SNP Boat Service.

Cette entité est au coeur de l'activité du groupe puisqu'elle participe à la conception et à la réalisation des yachts réalisés sur mesure.

Rodriguez Group avait entamé au cours de l'été des discussions avec ses principaux créanciers pour revoir ce plan et alléger la charge de la dette, qui s'élève à 115 millions d'euros (dont 64 millions de dette obligataire).

Cette procédure ouvre une période d'observation de six mois renouvelables, dont le groupe entend se servir pour signer un nouvel accord avec ses créanciers bancaires.

L'exploitation sera poursuivie dans les conditions habituelles, Rodriguez Group ayant pris toutes les dispositions pour organiser le bon déroulement des commandes et livraisons en cours.

"Notre restructuration opérationnelle est terminée depuis 2013 et nous avons un beau projet d'entreprise que nous avons construit pas à pas et qui correspond aux attentes du marché. Les six prochains mois ramèneront l'ensemble de nos interlocuteurs autour de la table des négociations pour aborder sur de nouvelles bases le dernier volet de notre plan de redressement, à savoir le traitement de la dette bancaire", a précisé la Direction du groupe.

En décembre dernier, Rodriguez Group avait dévoilé une perte annuelle divisée par deux, à 18,7 millions d'euros. Le chiffre d'affaires avait, lui, reculé à 56,7 millions d'euros, contre 77,9 millions en 2011-2012.

(P-J.L)