Une allocation à l'or devient une nécessité, estime Lombard Odier
Leur capacité à s'enfoncer plus encore en territoire négatif sans aliéner les investisseurs est par ailleurs limitée. Cet état de fait a été mis en évidence par le rallye obligataire mondial de l'été 2019 : les rendements à 10 ans américains se sont effondrés de plus de 130 pb, passant de 2,8% à moins de 1,5%.
Dans le même temps, les indices de référence allemand et suisse n'ont reculé que de 100 pb, atteignant des planchers historiques de respectivement -0,71% et -1,12% en août. Pour Lombard Odier, il est intéressant de noter que les obligations japonaises ont sous-performé leurs homologues en raison du ciblage de la courbe de rendement mis en œuvre par la Banque du Japon, qui vise à ancrer les rendements à 10 ans autour de 0%.
Comme l'or n'a pas de limite à la hausse et bénéficie de la part croissante des obligations portant rendement négatif, le gérant estime que le métal jaune pourrait fortement surperformer (potentiel de hausse de près de 14%) dans un environnement défavorable, qui verrait en parallèle les taux réels américains s'enfoncer de façon significative en territoire négatif. Dans son scénario de base, il maintient son objectif à 12 mois inchangé à 1 450 dollars l'once, prévoyant que la Fed restera en mode attentiste durant les trimestres à venir.
De l'avis de Lombard Odier, l'environnement de rendement négatif des titres gouvernementaux en euro et en franc suisse va perdurer. Cela a des conséquences importantes pour la construction des portefeuilles à long terme. Les rendements attendus des obligations gouvernementales sont plafonnés en cas de scénario de stress et une allocation à l'or devient une nécessité plutôt qu'une simple option.
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