PEKIN, 26 décembre (Reuters) - Le gouvernement chinois a annoncé vendredi que l'enquête relative à Qualcomm pour abus de position dominante serait bientôt terminée, ajoutant que le dossier serait résolu en conformité avec la loi.

L'autorité chinoise de la concurrence avait dit en février que le géant américain de semi-conducteurs pour mobiles était soupçonné de pratiquer des prix trop élevés, ce qui pourrait se traduire pour la société par des amendes de plus d'un milliard de dollars (820 millions d'euros).

Selon un communiqué publié en ligne, la Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR) a dit avoir finalisé en début de mois une septième séance de discussions avec Derek Aberle, président de Qualcomm.

La CNDR ajoute que l'entreprise américaine allait continuer de coopérer avec elle en vue de la conclusion d'un accord négocié. Personne n'était disponible dans l'immédiat chez Qualcomm pour réagir aux propos du régulateur chinois.

En août, ce dernier avait dit que Qualcomm s'était montré disposé à améliorer ses pratiques et à revoir ses prix.

Les ventes de semi-conducteurs pour téléphones mobiles représentent l'essentiel du chiffre d'affaires de Qualcomm qui réalise près de la moitié de ses facturations en Chine. En revanche, le gros des profits du groupe provient des accords de licence de sa technologie CDMA.

En août, des sources ont dit que l'entreprise américaine pourrait faire l'objet d'une enquête de la Commission européenne pour non-respect présumé de la réglementation sur la concurrence.

Plusieurs dizaines d'entreprises étrangères, dont des américaines, se sont retrouvées sous les projecteurs des autorités de régulation en Chine, Pékin cherchant à appliquer la loi antimonopole de 2008 qui, selon ses détracteurs, sert à cibler injustement les entreprises étrangères. (Matthew Miller, bureau de Pékin, Benoît Van Overstraeten pour le service français)