Le directeur financier du groupe américain, Jon Moeller, a déclaré aux journalistes lors d'une téléconférence que les ventes sur les marchés émergents avaient augmenté de 8% sur le trimestre, alors que les marchés développés affichent une croissance très faible.

"Il ne fait aucun doute que les marchés émergents sont l'avenir de P&G", a dit Matt McCormick, gérant de portefeuille de Bahl & Gaynor Investment Counsel, qui gère environ 11 milliards de dollars et est actionnaire de Procter & Gamble.

Jon Moeller a déclaré que les parts de marché du groupe restaient stables, dans les pays émergents comme dans les pays développés.

La marge brute globale du groupe a reculé de 0,9 point de pourcentage, à cause des investissements engagés sur les marchés émergents et de la stagnation des ventes de produits de beauté, les plus rentables.

P&G, qui possède entre autres les marques Pampers, Ariel et Gillette, a maintenu ses prévisions 2014. Il prévoit une hausse de 3% à 4% de son chiffre d'affaires organique (hors effets de change et changements de périmètre) et une progression de 5% à 7% de son résultat courant.

L'ACTION EN TÊTE DU DOW JONES

"Il est rassurant de constater qu'il est confiant dans sa capacité à atteindre les objectifs en dépit de faiblesses ponctuelles", commente John Faucher, analyste de JPMorgan, dans une note.

Parmi les points faibles des derniers résultats figure la quasi-stagnation du chiffre d'affaires de l'activité beauté. La division santé affiche en revanche une croissance de 5%.

P&G a réalisé sur octobre-décembre, le deuxième trimestre de son exercice, un bénéfice net de 3,43 milliards de dollars (2,50 milliards d'euros), soit 1,18 dollar par action, en recul par rapport aux 4,06 milliards (1,39 dollar/action) enregistrés sur la même période l'an dernier.

Son résultat courant, hors charges de restructuration, a baissé de 1% à 1,21 dollar par action.

Son chiffre d'affaires a progressé de 0,5% à 22,28 milliards de dollars, une évolution conforme aux attentes de Wall Street, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S. La croissance organique ressort à 3%.

A la Bourse de New York, l'action Procter & Gamble gagnait 3,4% vers 15h45 GMT, la plus forte hausse de l'indice Dow Jones, qui perdait 1,05% au même moment.

Phil Wahba à New York, Juliette Rouillon et Marc Angrand pour le service français, édité par Marc Joanny