Passées sous le contrôle direct de l'Etat fédéral en septembre 2008, au plus fort de la crise financière, les deux sociétés ne seront plus désormais traitées que sur le marché au comptant (OTC).

Leur autorité de régulation, la Federal Housing Finance Agency (FHFA), a assuré que l'arrêt de leur cotation sur le Nyse et sur les autres Bourses nationales n'était pas lié à leurs résultats financiers.

Les actions ordinaires de Fannie Mae et Freddie Mac stagnent autour d'un dollar, le plancher fixé par le Nyse, depuis plus de 30 séances et ce pratiquement sans interruption depuis septembre 2008.

"Un retrait de la cote volontaire à ce stade est tout simplement logique et correspond à l'objectif de la mise sous tutelle, à savoir la préservation des actifs", a déclaré Edward J. DeMarco, le directeur de la FHFA, dans un communiqué.

L'action Fannie Mae s'échangeait à 0,6025 dollar et Freddie Mac à 0,7730 en début de séance mercredi sur le Nyse, en forte baisse par rapport à mardi.

Mais certains investisseurs relativisent la portée du retrait de la cote.

"Je crois qu'il s'agit davantage d'une mesure technique que d'une décision marquante", a ainsi déclaré Michael Youngblood, associé de Five Bridges Capital. "Il n'y a pas de consensus au sein de l'administration (Obama) sur l'avenir des deux organismes."

"Fannie" et "Freddie", créées par Washington après la crise de 1929 pour faciliter le financement du marché immobilier américain, ont reçu plus de 145 milliards de dollars (118 milliards d'euros) d'aides publiques depuis fin 2008 et le Trésor leur a ouvert une ligne de crédit spécifique jusqu'en 2012.

Washington compte sur les deux établissements pour stabiliser le marché immobilier mais l'augmentation record des saisies et des défauts de remboursement a fortement réduit leur capital.

Fannie Mae a assuré dans un communiqué que le retrait du Nyse ne remettrait pas en cause sa capacité à assurer liquidité et stabilité au marché du crédit immobilier, à prévenir des saisies et à faciliter les refinancements.

Lynn Adler, Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten