La Lettre de l'Expansion a rapporté le même jour, sans citer de sources, que cette fidèle de Carlos Ghosn, le PDG déchu de Renault, devrait quitter ses fonctions "dans les prochaines semaines".

"Le groupe Renault dément fermement les informations de presse selon lesquelles Madame Mouna Sepehri serait appelée à quitter ses fonctions", a déclaré un porte-parole du groupe au losange.

Renault a nommé jeudi dernier Jean-Dominique Senard, actuel président de Michelin, pour succéder à Carlos Ghosn à la présidence du constructeur et travailler sur une nouvelle gouvernance

Reuters avait rapporté début janvier, sur la base de sources et de documents, que Mouna Sepehri s'était vu verser un salaire additionnel à six chiffres par la holding RNBV supervisant l'alliance avec Nissan, sans que le conseil d'administration de Renault en soit informé.

Le constructeur automobile avait alors précisé que les rémunérations individuelles de ce type ne faisaient pas l'objet de publication, conformément au droit.

Mais les informations sur les rémunérations versées par la Renault Nissan BV avaient conduit le syndicat CGT et le ministère français de l'Economie à appeler à une plus grande transparence au niveau des rémunérations versées par cette holding basée aux Pays-Bas.

Mouna Sepehri a rejoint Renault en 1996 comme directrice juridique adjointe. Egalement aujourd'hui secrétaire du conseil d'administration du constructeur, elle a participé aux négociations avec Nissan qui ont donné naissance à l'alliance franco-japonaise, ainsi qu'à la reprise de Dacia, de Samsung Motors et aux discussions qui ont débouché sur un rapprochement avec Daimler.

(Bureau de Paris, Gilles Guillaume pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)