Adidas, après avoir perdu plus de 2% en matinée, affiche désormais un léger gain de 0,24% en ligne avec le marché. Les investisseurs ont hésité à prendre quelques bénéfices sur un titre qui gagne encore plus de 25% depuis le début de l'année après des déclarations jugées prudentes du PDG du groupe.

Dans la presse allemande, Kasper Rorsted, arrivé l'an dernier chez Adidas en provenance d'Henkel, a indiqué que ses objectifs 2020 restaient d'actualité, tout en mettant en garde : "La dynamique peut rapidement changer d'ici là (...) Il serait totalement naïf de tabler sur une poursuite de la dynamique que nous connaissons actuellement. Il y aura des années qui seront meilleures et des années plus mauvaises". A l'horizon 2020, l'équipementier vise une croissance annuelle à deux chiffres de ses ventes (entre 10 et 12%) contre une hausse à un chiffre précédemment. Quant à son bénéfice net, il devrait progresser chaque année de 20 à 22% d'ici là.

Si de tels propos sonnent comme une évidence, ils n'en ont pas moins alerté certains opérateurs. Ils sont aussi l'occasion de rappeler que le titre Adidas évolue proche de ses records à Francfort - il a clôturé le 08 août à 199,30 euros après avoir atteint plus de 200 euros en séance deux jours plus tôt - et que sa chute serait donc d'autant plus lourde si les résultats venaient à décevoir.

Le pire n'étant jamais certain, il est encore temps de savourer les promesses faites par le groupe qui, le 27 juillet, a relevé ses objectifs annuels à la suite d'une bonne première partie d'exercice. Le concurrent de Nike vise désormais une croissance de ses ventes à taux de change constants comprise entre 17% et 19%, contre de 12% à 14% auparavant, en prenant comme référence le revenu ajusté 2016 de 18,483 milliards d'euros.

Le résultat net au titre des opérations poursuivies est, lui, anticipé en progression de 26% à 28%, soit un niveau compris entre 1,36 et 1,39 milliard d'euros. Adidas ciblait auparavant une hausse de 13% à 15%.