La banque française, filiale du groupe BPCE (Banque populaire - Caisse d'épargne), indique dans communiqué que la réévaluation de sa dette lui a coûté 20 millions d'euros sur le trimestre.

Son bénéfice ressort du coup à 248 millions d'euros sur la période contre 349 millions un an plus tôt.

Hors impact de cette réévaluation, son résultat net progresse de 4% à 267 millions d'euros. Son produit net bancaire (PNB) a de son côté crû de 2% à 1,786 milliard d'euros.

Selon le consensus Thomson Reuters, les analystes anticipaient en moyenne un résultat net de 216 millions d'euros et un PNB de 1,78 milliard d'euros.

Dans ses activités d'épargne, Natixis a profité du dynamisme de sa gestion d'actifs aux Etats-Unis avec des revenus en hausse de 13% sur le deuxième trimestre.

"Ce sont des résultats satisfaisants qui respectent bien le calendrier de ce qu'on s'était fixé et qui reflète la bonne dynamique de nos métiers coeur, notamment à l'international qui constitue un vrai levier de croissance important pour le futur", a commenté François Pérol, président du directoire de BPCE, lors d'une conférence téléphonique.

Natixis, qui a réorganisé en début d'année ses liens capitalistiques avec sa maison mère, a également indiqué qu'elle paierait le 19 août à ses actionnaires le dividende exceptionnel de 0,65 euro par action déjà annoncé.

"AUCUN DÉPART CONTRAINT CHEZ NATIXIS"

La banque, qui a par ailleurs confirmé lundi avoir finalisé la cession d'une activité de courtage de matières premières à Londres, présentera le 14 novembre son plan stratégique pour la période 2014-2017.

Le Journal du Dimanche a rapporté que la filiale de BPCE songeait à supprimer entre 500 et 700 postes dans le cadre d'un plan de départs volontaires destiné à redéployer ses effectifs vers les pays émergents.

"On a négocié avec les partenaires sociaux au cours de juin et de juillet un accord sur l'emploi dont le principal objectif est de gérer, métier par métier, l'adaptation de nos métiers au contexte économique et de favoriser les éléments de mobilité et de formation à l'intérieur du groupe", a réagi Laurent Mignon, le directeur général de Natixis, également présent à la conférence téléphonique.

"Aucun montant n'a été arrêté et cet accord prévoit qu'il n'y aura aucun départ contraint chez Natixis", a ajouté le dirigeant, en réaction aux informations du Journal du Dimanche.

Le groupe BPCE a pour sa part fait état d'un bénéfice net en hausse de 15,3% à 772 millions d'euros.

En Bourse, avant la publication de ces résultats, l'action Natixis a clôturé sur un repli de 0,40% à 3,941 euros.

A titre de comparaison, le groupe Crédit agricole a dégagé au deuxième trimestre un bénéfice net de 1,385 milliard d'euros.

Ceux de BNP Paribas et de Société générale sont ressortis à respectivement 1,76 milliard et 955 millions d'euros.

Edité par Dominique Rodriguez

par Matthieu Protard